Halfjar Skaldhammer
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| Sujet: Rapport des 10 et 11/05/19 : Enquête à Pont-Hughet Jeu 16 Mai - 2:31 | |
| - Citation :
- Rapport du : 10 et 11/05/39
Mission : Délivrer un village d'une malédiction. Lieu : Village de Pont-Hughet, Marche de l'Ouest. Présents : Daniel Varenne, Ashkiel Aran'el, Tyanaïs Bendis, Nearah (?), Halfjar Skaldhammer
Ordre de mission : Enquêter sur le comportement suspects des habitants de Pont-Hughet, victimes apparents d'une malédiction. Statut de la mission : Réussite.
Rapport de mission : Qu'il soit dit que l'auteur du présent document a été le témoin des événements retranscrits ci-dessous, sous l'ardent regard du Grand Forgeron et Tout-Puissant Khaz'goroth.
Dans la soirée du 10e jour de ce cinquième mois, quelqu'un s'est présenté aux portes de l'abbaye. Coralie, de son surnom « Corail », une voyageuse, demi-elfe de son état. Cette dernière nous a fait part du comportement étrange des habitants, somnambules et agressifs, d'un village par lequel elle était passée, tandis qu'elle faisait route vers le sud, vers Strangleronce. C'est d'ailleurs un sorcier qui l'avait mandatée pour nous trouver, de sorte à ce que l'on vienne éclaircir la situation. Marchebruine s'est aussitôt mis en branle, et nous voilà partis pour le village, guidés par Coralie.
L'arrivée n'a pas été de tout repos. Sitôt les premières maisons en vue, de la fumée, et un incendie. On se hâte, pour découvrir bien assez vite que les villageois, galvanisés par leur révérend, avaient incendié une demeure d'une famille -les Brouce- à la suite d'une dénonciation de leur fille, clamant qu'ils étaient à l'origine de la malédiction. Des preuves avaient été retrouvées, en l'espèce, des babioles de magie noire, un carnet « ésotérique », et des rumeurs. L'accueil qui nous a été fait dans la foulée ne fut guère chaleureux ; il était clair que le Révérend Matters -c'est son nom- et le maire de ce hameau, Fauvel Renning, étaient hostiles à une enquête menée par des étrangers.
Nous sommes ensuite allés voir celui qui avait mandaté Corail pour nous trouver : un sorcier récemment installé là sur qui se portaient déjà des soupçons, un certain Yvelain Morgause. Ce dernier n'a pas été en mesure de nous apprendre davantage sur les cas des habitants, sinon ce qu'on pouvait observer : La plupart souffrait de démangeaisons chroniques, tout le monde se grattait ; la nuit, quelques-uns sortaient et erraient là, sans but, à la manière de morts-vivants. On entendait parfois des cris, des hurlements de terreur, d'aucuns criaient aux démons dans la nuit, d'autres encore se suicidaient, poussés par une folie passagère. Les enfants n'étaient cependant pas touchés. Cela faisait des mois que ça durait. Et on n'avait aucune idée concrète de ce qui pouvait bien en être la cause. On prit seulement note du comportement suspect d'Yvelain, qui avant de nous laisser partir, nous fit passer un message pour Matilda, la fille des Brouce. Elle pourrait venir trouver refuge chez lui ; elle et le sorcier étaient fiancés.
Nous établîmes notre campement aux abords du village, à l'écart, par mesure de sécurité vis-à-vis de la malédiction, autant que par prudence.
Dans la nuit, alors qu'on rôdait, un autre cas attira notre attention, des cris, en l'occurrence, provenant d'une maison, celle des Beerds. On intervint rapidement ; la femme, frappée par le mal, poussait des hurlements de terreur, et s'agitait, convulsait, malgré les bras forts de son mari qui tâchait de la maintenir dans son lit. Tyanaïs s'occupa de la soulager de ses maux comme elle le put, pendant ce temps, je questionnais leur gamin, Peter, devant la maison. Le pauvre était terrorisée par sa mère.
Le lendemain, on fut d'autant plus surpris d'apprendre que dans la nuit, le mari des Beerds avait été retrouvé mort dans sa baignoire, apparemment suicidé, et que sa femme avait disparu, tout comme son fils. Dans la foulée, c'était le châtelain, Marcellus de Hughet, que nous allions interroger, après quelques éléments recueillis dont je vais faire la liste succincte ci-dessous. D'après les habitants du cru, il ne se sentait pas très concerné par ce qui arrivait dans sa châtellerie. Ses hommes, menés par un certain Kilboar, se contentaient de percevoir leur dû.
Voici donc ce que nous avons appris :
- La malédiction était en réalité un genre de maladie, propagée par une sorte de champignon.
- L'incident semblait s'être produit après un incident provoquée dans la mine du village, qui l'a vu fermer, mais il n'en était rien. Yvelain nous a d'ailleurs signalé que malgré la fermeture, on entendait toujours de l'activité à l'intérieur.
- Le révérend Matters, fin vindicateur, a assis son emprise religieuse sur le village ; ses deux sœurs étaient les épouses respectives du maire et du châtelain.
- La femme du seigneur de Hughet a d'ailleurs été retrouvée morte, noyée, sur la côte, non loin du village, peu après le mari Beerds.
- Marcellus de Hughet a reconnu qu'il employait des ouvriers nains dans sa mine, dans laquelle l'incident avait révélé des filons d'or dont il ne souhaitât pas que la Couronne le sache. Il a aussi reconnu entretenir une liaison avec la femme Beerds, avant que celle-ci ne disparaisse. Il était de notoriété qu'il traitait bien les enfants sur ses terres, dont Peter, le petit Beerds.
- On a commencé à suggérer que la maladie pouvait tirer son origine de la bière qu'on servait au village ; les enfants n'étant pas touchés. Il a aussi été avancé que cela pouvait être la viande gangrenée dont le révérend Matters possédait la production, mais cette dernière piste s'est retrouvée nulle.
- Après une inspection de la demeure des Beerds -cela n'a pas été possible plus tôt, le maire nous en a empêchés- il s'est avéré que le mari avait bel et bien était assassiné, et la scène, maquillée en suicide.
- Nous avons surpris Matilda chez Yvelain après avoir entendu un autre cri ; Yvelain était un Worgen, Matilda l'avait piégée en lui faisant boire une potion à base de tue-loup et d'aconit, après que ce dernier l'ait plus ou moins forcée à faire accuser ses propres parents d'avoir jeté la malédiction ; bien que non liés à la maladie, ils s'étaient tous rendus coupables de meurtre. On les arrêta, après que Matilda ait d'ailleurs cherché à s'enfuir.
- Après d'autres palabres avec le maire, on décida ensuite, pour remonter la piste de la bière, d'aller inspecter la brasserie dont il était le propriétaire. Sa femme, Hélène, s'opposa fermement à ce qu'on y entre, mais on n'en tint pas compte. La réponse à toutes nos questions se trouvait à l'intérieur : Près d'un foyer, dans lequel on avait brûlé la dernière récolte de seigle, Ashkiel découvrit un sac de jute, et la trace d'un champignon, celui à l'origine des maux des habitants. Tout fut apporté à Fauvel, le maire, qui de son propre aveu, reconnut s'en être servi pour rendre ses propres concitoyens malades, et fomenter une révolte contre Marcellus de Hughet.
- Les coupables furent tous livrés à la justice du châtelain, en la personne de Kilboar, puis nous nous rendîmes à son château pour notre récompense. On en ressortit quitte avec l'équivalent d'une dizaine de pièces d'or.
On ne sait pas ce qu'il advint de la femme Beerds et de son fils après que le seigneur ait envoyé des hommes les retrouver.
Marchebruine vaincra.
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