Eden d'Auroréa
Messages : 70 Date d'inscription : 09/08/2019
| Sujet: Adieu, Dun Thorod Ven 8 Mai - 13:49 | |
| - Citation :
- Rapport du : Le quatorzième jour du quatrième mois de l'an quarante
Mission : Adieu Au revoir, Dun Thorod Lieu : Dun Thorod, les Profondeurs, puis la forteresse principale Présents : Daniel Varenne, Kriss, Estrée de Sylandre, Elias Witchcraft, Eden d'Auroréa
Ordre de mission : Vaincre l'ennemi qui se cachait derrière la Porte d'Obsidienne Statut de la mission : Réussite partielle
Rapport de mission :
Nous ne pûmes jouir que d'un peu de repos ; une demie-heure, tout au plus, avant de repartir en guerre contre notre ennemi caché. Le silence du Sanctuaire d'Obsidienne était périodiquement brisé par quelques éclats d'armes, cris d'agonie ou de terreur que l'on pouvait entendre depuis les étages supérieurs. Un écho du chaos qui étreignait entre ses doigts cruels la forteresse de Dun Thorod.
Nous prîmes la route de la grande porte scellée qui mènerait vers l'ultime affrontement de cette saga : derrière se cachait Marduk le Profanateur ; lui qui se perdit dans des savoirs interdits que Nostrebarbe n'osait même parcourir de ses yeux, lui qui s'adonnait, en cette nouvelle chambre au plus profond de la montagne, à un rituel sordide autour d'un orbe de pouvoir surplombant un pylone circonvenu de ronces cauchemardesques.
La grande cavité disposait d'un immense cratère en son centre, et des allées taillées dans la roche permettait de progresser tout autour du grand vide sans craindre d'y tomber. En face de nous se trouvait Marduk, gardé par quatre de ces cauchemardesques sentinelles que nous dûmes défaire avant de pouvoir nous intéresser au prêtre de Khaz'goroth déchu.
Le combat fut rude. La sombre magie du Nain et notre affaiblissement dû à notre précédent affrontement avec les constructions d'obsidiennes formaient un tandem de difficultés qu'il nous paru presque impossible à surmonter. Efforts et persévérance nous donnèrent cependant la victoire tandis que Marduk perdit sa tête et se jeta dans l'abysse béant qui se profilait derrière nous. Nous pensions la victoire nôtre lorsque la terre se mit à trembler, à agoniser. Le dernier as dans la manche du Profanateur s'éveillait dans les Profondeurs, et nous ne pûmes le vaincre que par un heureux hasard :
Kriss, qui avait dérobé la bombe au commando Gnome, jeta le puissant mécanisme dans les abysses où la créature sortait de son sommeil. Tout commença à s'effondrer autour de nous, et Daniel - ainsi que Kriss - prirent pour chemin la forteresse dans l'espoir d'y retrouver les autres Nains. Elias, Estrée et moi-même - Eden - utilisèrent un portail pour rentrer, sachant qu'aucun de nous trois n'auraient la force nécessaire pour s'extirper des décombres avant de finir écrasés.
Arrivés au Refuge, chacun d'entre nous prit un repos, ou des soins, dont nous avions terriblement besoin après ces quelques jours où le sommeil se faisait rare et où les blessures s'accumulaient sans jamais leur laisser le temps de se refermer. Nous prîmes le temps nécessaire avant de nous re-téléporter jusqu'à Dun Thorod, où nous retrouvâmes un Daniel inconscient - sans doute du fait de l'explosion - et une Kriss prenant également un repos bien mérité, aux côtés de Daniel.
Maintenant que l'ennemi était vaincu et que le silence était revenu, commençait notre ascension des étages pour rejoindre le hall principal de Dun Thorod, dans l'espori d'y retrouver nos alliés - ne serait-ce qu'une fraction d'entre eux - pour nous assurer que tout était réglé.
Sur le pont où nous avions mené notre première grande bataille à leurs côtés se trouvait la tête du capitaine Grondéclair, empalée, et le corps de Borun Boarhammer, le chef de clan atrabilaire que nous avions rencontré dans les quartiers du Thane.
Plus nous montions, plus Marchebruine découvrait les stigmates de la bataille : des corps de Nain à ne plus pouvoir les compter ; des troggs, également, mais même un oeil profane pourrait déduire qu'il s'agissait davantage d'un carnage que d'une bataille équitable. Chaque étage contenait une surprise maccabre, des gens que nous avions pu rencontrer durant notre séjour dans la forteresse.
Arrivés au premier étage, tout était en feu. Les troggs étaient toujours là et saccageaient tout sur leur passage en riant, dansant, faisant la fête. Les échoppes, les tavernes, les maisons, les bâtisses. Tout était ruines, flammes, ébranlées jusque dans leurs fondations. Les troggs ne prêtaient point attention à nous dans leur euphorie, et nous continuions donc à avancer jusqu'à rejoindre le hall principal où se trouvait, vraisemblablement, leur chef, et le témoignage de notre échec :
La famille Skaldhammer, empalée, sans exception. Yolfjar, sa femme, et notre camarade, Triumvir, ami et frère Halfjar Skaldhammer, vaincus et déshonorés par ces bêtes sauvages qui se moquaient de leur état en agitant leurs bâtons enflammés avec effervescence.
Nous dûmes partir en urgence par portail en abandonnant les corps de tous et d'Halfjar aux Troggs. Nous avons échoué.
Halfjar, si je puis un jour te revoir de l'autre côté, j'espère que tu sauras pardonner Marchebruine de n'avoir su t'honorer autant que tu l'honorais.
Repose en paix, brave guerrier.
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