La ruée vers le fer

Messages : 70 Date d'inscription : 09/08/2019

Citation :: Rapport du : Le trente-et-unième jour du septième mois de l'an quarante-et-un.
Mission : La ruée vers le fer
Lieu : Village de Bellemine - Marche de l'Ouest
Présents : Halfjar Skaldhammer, Kriss, Mélusine Greenwood, Eden d'Auroréa.

Ordre de mission : Sécuriser un accord commercial pour un ravitaillement en fer avec le village de Bellemine.
Statut de la mission : En cours

Rapport de mission :

Au cours d'une réunion somme toute classique au sein du Refuge des Embruns, dédiée aux problématiques entourant le siège de Dun Thorod, et alors que le nombre de Nains ralliant les Embruns se faisait toujours plus grand, il fut déduit qu'outre les hommes et les femmes désireux de se battre et de risquer leurs vies pour leur patrie, il nous fallait également considérer le matériel qui sera utilisé à cette fin, et par extension, les matériaux qu'il nous fallait acquérir, au-delà de ceux que nous possédions déjà.

Deux chemins nous ont été proposés par Daniel : nous rendre dans la ville de Havreclos, avec laquelle nous avons une relation bien ancrée du fait de notre implication dans la crise entourant cette ville il y a de cela quelques trois années, et sécuriser un accord avec ladite ville qui est connue pour ses exportations en fer, en argent et en mithril, mais qui n'aurait peut-être pas les moyens de nous offrir un apport conséquent du fer dont nous avions besoin ; voyager jusqu'à la Marche de l'Ouest et un petit village minier nommé « Bellemine », contrôlé par la fameuse « Compagnie des Royaumes de l'Est » que nous avons rencontré suffisamment de fois par le passé pour les connaître comme d'affreuses bêtes assoiffées d'or, mais dont les réserves de fer, plus que suffisantes, couvriraient aisément nos besoins.

Un vote majoritaire fut donné pour Bellemine, aussi avons-nous pris la route pour rejoindre ce petit village établi dans l'extrême sud de la Marche de l'Ouest ; un long voyage à travers les terres d'ambre et de pauvreté de la campagne profonde Hurleventoise, où l'argent est malheureusement plus rare que les rongeurs.

Aussi, ce fut sans grande surprise que nous arrivâmes à un village en piteux état. Si le Cataclysme l'avait épargné, le temps, lui, s'était chargé de détruire ce qu'Aile-de-Mort n'avait pu. Un village aux bâtiments délabrés, et aux habitants - ou, en l'occurrence ici, aux mineurs - en guenilles, supervisés par une bande de reîtres au gourdin facile et qui n'auraient pu paraître moins patibulaires même en essayant.

L'on aborda l'un de ces hommes comme l'on aurait pu faire pour un garde pour des renseignements, et avec l'affabilité des beaux jours, l'on nous orienta vers la mairie qui, dans ce théâtre de délabrements, était le seul bâtiment rénové et maintenu en état. La guilde se faufila ainsi entre les scènes de violence décomplexées jusqu'à en rejoindre le maître des lieux, lequel vivait, et cela va sembler bien convenu mais il s'agit là de la stricte vérité, dans ce qui s'apparentait à l'une de ces cavernes fantasques toutes droit sorties d'un conte pour enfant. Un repère d'opulence, aux tapisseries dorées, à l'ameublement coquet, et aux mets raffinés.

La discussion fut brève, et l'on nous invita à rejoindre l'auberge. Néanmoins, l'on put apprendre, par quelques discussions malencontreusement tombées dans nos oreilles, qu'il existait au sein de ce village une sorte de système de point, et que l'ancien maître des lieux, après s'être vu offert un généreux prix pour son village et sa mine, prit une retraite anticipée et s'en alla couler ses derniers jours dans quelques endroits où la misère n'était pas le mot d'ordre.

Ce système de point, donc - ce que l'on en suppose - mis en place par le présent dirigeant pour contrôler ses « esclaves » (car soyons honnêtes, c'est ce qu'ils sont), est le corps de la présente exploitation ; à priori, chaque homme peut devenir un reître si tant est qu'il collecte suffisamment de points par son bon travail, et chaque reître peut retomber dans l'exploitation minière pour peu qu'il ne s'attèle pas à la tâche avec suffisamment de ferveur. Ainsi, tout un chacun peut se voir tiré de sa misère, si tant est qu'il ignore ses souffrances, se plie aux exigences, et se démarque par sa dévotion.

Pour l'heure, nous restons à l'auberge sans l'once d'un plan. Il est déjà décidé que nous allons faire cesser cette exploitation inhumaine par quelques moyens ; à suivre.

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Messages : 159 Date d'inscription : 20/07/2018

Citation :: Rapport du : Le 31 Juillet de l'An 41
Mission : La ruée vers le fer
Lieu : Village de Bonnemine - Marche de l'Ouest
Présents : Eden, Mélusine, Halfjar

Ordre de mission : Sécuriser un accord commercial pour un ravitaillement en fer avec le village de Bellemine.
Statut de la mission : Réussie

Rapport de mission :

Qu'il soit dit que l'auteur du présent document a été le témoin des événements retranscrits ci-dessous, sous l'ardent regard du Grand Forgeron et Tout-Puissant Khaz'Goroth.

Nous décidâmes dans la matinée d'aller à la rencontre des habitants du village après quelques heures passées à l'auberge. Nous jetâmes notre dévolu sur Matts, l'un de ceux qui nous avait lancé un regard de travers au moment de notre arrivée. Il se trouvait aux écuries, où il travaillait en compagnie d'un contremaître, un certain Berran. L'un et l'autre « jouaient » au maître et à l'esclave, mais l'on sut assez vite qu'ils étaient en vérité amis, soumis au système de point mis en place par Debèrre.

On n'en apprit que peu en comparaison de ce que nous savions déjà sur l'endroit ; il fut surtout question d'élaborer une stratégie pour faire évoluer la situation dans un sens favorable à la justice, terriblement absente de ce lieu. Il suffit de quelques promesses que nous serions aptes à tenir sans trop de difficultés pour que ce Matts accepte de rassembler ouvriers et contremaîtres ralliés à sa cause lorsque nous nous serions décidés à intervenir nous-mêmes.

Dans la foulée, je me souvins d'une affaire que nous menâmes promptement à la Marche, il y avait quelques mois de cela : je demandai expressément à Kriss de rejoindre la Colline des Sentinelles pour y quérir le Commandant Jarold Kyper, pour pour le compte duquel nous avions enquête sur un assassinat à son encontre. Il s'était avéré à l'époque qu'il avait été commandité par un certain Joshua Graham, lui-même employé de la Compagnie des Royaumes de l'Est. Je nourrissais l'espoir qu'il viendrait nous rendre l'appareille en débarrassant ce village de ses fieffés coquins profiteurs. On alla attendre le retour de notre amie à l'auberge.

L'heure avançait et Kriss ne revenait toujours pas : on prit donc le pari d'aller rencontrer Charles Debèrre comme il en avait été convenu la veille. Sur le chemin de la mairie, la tension dans l'air était palpable. Il ne fut guère difficile de comprendre le pourquoi du comment lorsque nous arrivâmes dans son bureau : il était flanqué de plusieurs de ses chiens, qui avaient sans doute eu vent de nos petites manigances à son encontre, ou bien s'étaient-ils mis eux-mêmes en tête quelque fantaisie sur notre compte.

Il nous fallait le fer de Bonnemine, mais nous ne pouvions pas nous résoudre à traiter avec de tels brigands : Charles Debèrre devrait fatalement disparaître de l'équation, à défaut d'un accord qui ne l'arrangerait pas de toute façon.

On mit donc les pieds dans le plat. Si je feintais d'abord de vouloir bel et bien signer son contrat de départ, je lui évoquais d'emblée l'affaire du Commandant Kyper, des sorciers renégats à la solde de la Compagnie, et des desseins peu scrupuleux qui étaient ceux de son organisation. Tout en faisant planer la menace que les autorités viennent mettre leur nez dans son affaire, j'appuyais notre propre proposition : Il nous céderait le titre de propriété de la mine, en échange de quoi nous le laisserions partir afin d'échapper à la vindicte populaire ainsi qu'à d'éventuelles poursuites judiciaires.

L'échange fut assurément tendu, mais nous le remportâmes en définitive. Charles Debèrre tomba d'accord face à nos conditions, et il prépare d'emblée les papiers pour nous céder le terrain. J'attendis qu'il le signe lui-même avant de m'en emparer, sans pour autant le remplir à mon tour, et, après qu'il ait fait ses affaires, je l'accompagnai dehors pendant que les autres s'arrangeait avec contremaîtres et superviseur. Monsieur Debèrre se montra, à ma surprise, plutôt curieux et intéressé quant au devenir de Bonnemine, ce que nous comptions en faire. Je l'assurai de nos intentions devant lesquelles, bien qu'il évoqua d'abord la difficulté manifeste de la tâche et la chaos potentiel dans lequel le village replongerait peut-être, il se montra résolu. Il se proposa de nous faire parvenir un document dans lequel il nous ferait le détail des individus problématiques qu'il faudrait éventuellement gérer, à l'avenir, et formula la volonté de quitter la Compagnie pour se consacrer à une autre activité, ailleurs.

On échangea encore quelques manières avant qu'il ne s'apprête à partir, mais nous fûmes interrompus par la foule d'habitants du village qui arrivait dorénavant pour se masser devant l'entrée de la mairie. Quelques dizaines d'individus, d'ouvriers et de contremaîtres, en pleine ébullition.

Je passerai les détails de l'échange tout aussi tendu qui s'ensuivit ; toujours est-il qu'avec le soutien de Mélusine, on réussit à convaincre les habitants de mettre leurs griefs de côté pour l'instant, que pour l'heure, il faudrait discuter, se rassembler et s'organiser pour que le village se mette de lui-même sur la bonne voie, et qu'il prospère sans l'ombre d'une persécution. Matts fut désigné comme chef, au moins provisoire, par les siens, à qui je remis donc le titre de propriété sans discuter.

Des promesses furent faites : aussi devrons-nous impérativement nous engager à les tenir dans les plus brefs délais sans quoi la situation à Bonnemine pourra s'aggraver derechef. Ce sont les conditions sine qua non à une rentrée régulière de minerais pour faire travailler nos artisans, certes moins généreuse que ce qu'aurait pu nous promettre Debèrre, mais au moins les habitants de Bonnemine retrouveront-ils un peu de décence et de dignité dans leurs vies.

Les voici :

- Investir dans le village pour éviter qu'il ne sombre à nouveau dans une misère crasse. Je propose d'y mettre quinze à vingt pièces d'or sous la forme de vivres et de matériel adéquat pour leur mine.
- J'ai proposé que Durgan Faldsprot, le chef désigné des mineurs du Refuge, se rende quelques temps sur place accompagné de ses camarades pour aider à superviser les travaux, au moins le temps qu'ils soient remis sur les bons rails.
- À l'avenir, nous pourrons intercéder en faveur de Bonnemine afin de les mettre en relation avec quelques-unes des localités que nous connaissons déjà pour qu'ils puissent vivre de leur affaire.
- Si Bonnemine devait connaître un quelconque malheur à l'avenir, la guilde s'engage à lui apporter son soutien.

En somme, l'affaire a été conclue d'une façon assez adéquate.

- Halfjar

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Messages : 52 Date d'inscription : 11/05/2021

Citation :

Rapport du : 21 Août de l'An 41
Mission : La ruée vers le fer
Lieu : Village de Bonnemine - Marche de l'Ouest
Présents : Eden d'Auroréa, Mélusine Greenwood, Kriss, Haurst Gribeauval, équipe de mineurs et protecteurs

Ordre de mission : Vérifier la bonne remise en fonctionnement de la mine de Bonnemine
Statut de la mission : Réussie

Rapport de mission :

Suite aux affaires évoqués dans les précédents rapports, et avant de nous rendre dans la forteresse de Gardespoir, prélude a un très long voyage, nous avons tenu les engagements pris auprès des mineurs de Bonnemine, en leur apportant vivre, matériel et expertise. Le voyage, de nuit, ce serait passé correctement, si nous n'avions pas croisé un paysan en pyjama courant après son golem des moissons devenus fou pour une obscure raison (sans doute un engrenage de travers ou mal huilé ?)

Assez rapidement, conscient des risques qu'un golem fou pouvait représenté pour la population de la Marche de l'Ouest, nous avons décidé de mettre celui ci hors d'état de nuire, sans trop l'abimer pour préserver le bien du malheureux victime de l'ingénierie locale. Nous en sommes rapidement arrivé a deux conclusions :

Le golem nous a plus abimé qu'autre chose
Cette chose ne s'est calmée qu'une fois les jambes séparées du corps, les bras prisonniers de la glace, les lames de Kriss au coeur de son moteur, bref, il n'en restait plus grand chose.

Le combat fut âpre et Kriss fut grièvement blessée a la jambe (empalé est le terme médicale adapté) ce n'est qu'une fois au village de Bonnemine qu'elle put avoir accès a des soins. Elle a été recousu sommairement en attendant des soins plus profond qui seront donné par l'un de nos soigneurs.

Étant arrivés de nuit, nous n'avons pas encore put constater que le village de Bonnemine a tenu ses engagements envers nous, toutefois il semble plus paisible qu'il ne le fut lors de notre précédent passage et il est raisonnable de penser, pour l'heure, que l'atmosphère est plus saine et les tensions entre les habitants semblent apaisées.

Mélusine Greenwood

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