Mélusine Greenwood
Messages : 52 Date d'inscription : 11/05/2021
| Sujet: Les Devoirs d'une Magicienne Jeu 14 Oct - 20:10 | |
| Mélusine se réveille en sursaut. Foutu sourire qui la hante encore, des mois après l’incident. Une image sombre, un simple rictus sur un décor noire. Une bouche dentelée, inspirant une terreur telle que la jeune diplômée n’en a jamais connu. Après le cauchemar viens l’étrange sensation, la connexion si naturelle de la rouquine a l’arcane est perturbée, elle n’arrive plus à se concentrer sur un seul flux tellurique. Tout lui parait étrange tant elle n’est pas habituée. Elle sait que quelque chose cloche avec sa magie. Elle a trop forcé et s’est brûlée, mais le sacrifice en valait la peine : deux vies ont été sauvé. Amère, elle se traine hors du lit et s’habille en hâte pour sortir de l’abbaye afin de faire ses premières ablutions, puis elle assure comme chaque jour le service du petit déjeuner de Marchebruine dans la cuisine. Là, elle est dans le domaine de Haurst qui, paisible comme toujours devant une tâche simple, travaille déjà. Elle le salut avec enthousiasme malgré ses terreurs nocturne et l’oppressante sensation qu’elle ne pourra plus jamais user de l’arcane comme avant. Elle prépare le pain, pétrir la pâte la ramène a ses souvenirs d’enfance, elle s’apaise en préparant les croissant et parvient même à sourire avec une certaine affection quand elle prépare un unique bretzel à l’attention d’Halfjar. Elle enfourne le tout, afin que tout soit prêt quand viendra l’heure. Elle profite du temps de cuisson pour nettoyer ce qu’elle a salit et papoter avec ses collègues. Enfin le petit déjeuner arrive, le service fait, elle rejoint la table des aventuriers et avale son petit déjeuner composé d’un café noir et d’un croissant tout en badinant riant joyeusement parfois aux grimaces endormis de ses compagnons. Enfin, elle débarrasse prestement avant de s’attaquer à la vaisselle et au rangement. Une routine simple qu’elle répète chaque matin depuis son arrivée. Quelque chose d’apaisant après les tumultes d’une aventure, si palpitante soit elle. Enfin, vers le milieu de matinée, elle s’attèle à une tâche importante qu’elle a trop laissé trainer. S’installant dans la salle de réunion avec une plume et un parchemin. Elle hésite un moment et prendra plusieurs minutes pour rédiger cette lettre à la fois pressante et protocolaire. Plusieurs brouillons chiffonnés trôneront près d’elle quand elle en aura terminé. - Citation :
- Chère Mademoiselle Caldwynn,
Merci pour votre aide passée. Comme vous l’avez sans doute appris, nous avons retrouvé le Seigneur d’Auroréa qui s’était perdu suite à un incident survenu lors d’une téléportation de masse. Vous êtes sans doute au courant que Marchebruine s’apprête à reconquérir Dun Thorod le foyer de nos amis et alliés les Skalhammer et que le Seigneur Dorain a, fort généreusement, accepté de nous offrir l’aide de Marchébène.
Ni vous ni moi ne sommes militaire de formation et, du haut de mon jeune âge, je ne comprends pas grand-chose à la guerre. Mais lors d’une discussion de stratégie à laquelle j’ai assisté, j’ai constaté que nous ne savions rien des positions de l’ennemi, des troggs et un sorcier corrompu si j’ai bien compris. De fait, dans ces conditions il est difficile pour nous d’anticiper nos besoins et nos actions et encore plus difficile à nos alliés de nous fournir l’aide adéquat.
Aussi, me souvenant que la Divination est une de vos spécialités, j’ai pensé judicieux de vous écrire pour vous demander votre aide en particulier durant le siège à venir. Vos talents pourraient nous permettre de mieux connaître la position de nos adversaires et, ainsi, mener une attaque plus décisive et sans doute moins couteuse en vie.
Pour votre aide passée et futur, je n’en demeure pas moins votre débiteuse.
Amicalement,
Mélusine Greenwood. | |
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Mélusine Greenwood
Messages : 52 Date d'inscription : 11/05/2021
| Sujet: Re: Les Devoirs d'une Magicienne Dim 24 Oct - 14:27 | |
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Encore un couloir sombre. Un couloir sans fin bordé de portes closes tout aussi sinistres. Où que la magicienne porte son regard, il n’y a que ténèbres et bois vermoulus. Elle entend quelques gouttelettes d’eau tombant d’un plafond invisible sur le plancher crasseux avec un rythme métronomique. Elle avance, sur le qui-vive, la peur au ventre. Elle sait. Elle sait ce qui se cache derrière ces portes. Elle sait que bientôt l’une d’entre elle s’ouvrira. Elle sait que bientôt elle entendra les griffes de la Bête racler le sol. Tremblante elle s’avance dans ce couloir infernal sans savoir si elle en est au début ou a la fin. Soudainement, le bruit d’une porte qui s’ouvre à la volée l’alerte. La jeune fille court sans jamais avoir l’impression d’avancer, terrifiée elle n’ose pas prendre le temps de se retourner. Elle entend le bois craquer sous les pas lourds de la chose qui la poursuit, elle l’entend gémir sous les griffes de ses innombrables pattes. Enfin, elle arrive au bout de ce couloir, devant une porte close. Elle l’ouvre et le sourire sadique de ces terreurs apparait enfin. Dans un grand cri elle s’éveille.
Prise de sueur froide, elle se roule en boule dans son lit, essayant de calmer les battements de son cœur, d’essuyer ses larmes de peur et de frustrations. Une nouvelle journée commence. Une journée ou elle devra encore sourire pour n’inquiéter personne. Percluse de douleur à cause de ses muscles trop contractés elle se redresse et reprend sa routine habituelle : Ablutions, petit déjeuner, vaisselle. Dans le même ordre, avec le même sourire chaleureux et agréable et, il faut bien le reconnaitre, il n’est plus une façade passé les premières heures. Rapidement, l’insidieux oublie du monde des rêves gomme sa mémoire de ce traumatisme qu’elle répète presque chaque soir.
Quand vient l’après-midi, elle prend la route d’Hurlevent, montée sur Bella qu’elle s’est jurée de ne plus employer que pour ces petits trajets, offrant a la vieille bête de somme une retraite plus que méritée dans ses fontes une cape carmin soigneusement enveloppée dans un tissu de lin afin de ne pas la laisser à la vue de tous. Là-bas elle y retrouve ses parents, donnant quelques nouvelles banales et évitant soigneusement d’évoquer les dangers qu’elle rencontre parfois et comme si un accord tacite la liait à ses parents, ils ne posent aucune question sur ces sujets, se contentant de savoir que leur princesse sauve des vies. Elle trouve ensuite un mineur qui lui transmettra un devis pour cinq barres de thorium livré au Refuge des Embruns, puis un artisan qui en fera autant pour la construction d’un moulin en promettant d’abord de présenter des plans au plus vite. Enfin, pour terminer cette après midi trop bien remplie, elle se rendra au quartier des mages à la recherche d’un enchanteur compétent. Elle lui présentera le sombre trophée de Morneroi, la cape écarlate entouré d’un blanc pure en demandant à son confrère commerçant d’en lever les quelques secrets.
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