Eden d'Auroréa
Messages : 70 Date d'inscription : 09/08/2019
| Sujet: Dans la gueule des ombres Mar 9 Nov - 14:56 | |
| - Citation :
- Rapport du : Le sixième jour du onzième mois de l'an quarante-et-un.
Mission : Dans la gueule des ombres Lieu : Terres Ingrates - Ancien caveau. Présents : Daniel Varenne, Mélusine Greenwood, Haurst Gribeauval, Judith de Merillac, Aleryan Velerys, Eden d'Auroréa
Ordre de mission : Rallier Ordo Forte-Brèche et les siens à la cause des Skaldhammer. Statut de la mission : Réussite.
Rapport de mission :
Les quelques affaires annexes de la guilde désormais réglées, plus rien ne se dressait entre nos aventuriers et la dernière ligne droite de l'objectif qui se tient à l'horizon depuis maintenant près de huit mois ; de tous les habitants de Dun Thorod, il ne restait plus que deux groupes, et c'est celui de Forte-Brèche qui fut choisi comme première étape.
Le jeune Nain, successeur de feu son père, vaincu à la bataille de Dun Thorod, avait guidé les siens jusqu'aux Terres Ingrates en quête d'un « trésor ». Trésor qui était, en réalité, les origines mythologiques de son clan - la recherche du caveau de Thorod, fondateur de la Forteresse ancienne de notre camarade Triumvir. Si Ordo souhaitait confirmer son existence, peut-être démêler la vérité de l'exagéré, son véritable objectif, l'on supposait, était d'empêcher les siens de sombrer dans quelques abysses de désespoir en ralliant leurs esprits autour de leur passé mythique.
Grâce à une vieille dette de Griselda Skaldhammer, l'on put prendre place au sein du taupe mécanique pour voyager jusqu'au sein du désert, et l'on fut accueilli avec un semblant, un zeste, d'hospitalité par un camp de Sombrefer qui nous proposa d'attendre la tombée de la nuit, de sorte à ce que les puissants vents qui balayaient les dunes se dissipent et que l'on puisse traverser en sécurité. En effet, l'on nous expliqua que depuis le passage du Destructeur, les monts qui faisaient autrefois office de frontière naturelle, et qui n'étaient aujourd'hui que falaises escarpées et scarifiées par les flammes à les faire devenir obsidienne, ne protégeaient ainsi plus contre les bourrasques du sud, et les Terres Ingrates devinrent ainsi un lieu où le voyage pouvait entraîner la mort plus qu'on ne pouvait l'imaginer, asphyxié par les sables et les poussières, abattu par le vent.
Néanmoins, l'on traversa, non sans mal - car l'accalmie promise du fait de la nuit n'était en réalité que périodique - et l'on parvint à atteindre le camp des Forte-Brèche.
Une courte discussion s'en suivit, et l'on apprit qu'Ordo s'était aventuré, avec quelques volontaires, dans un caveau mystérieux, apparu providentiellement sous l'action des bourrasques répétées. Et malgré cette nouvelle que beaucoup auraient interprétés comme la faveur des Dieux, le moral des Nains n'était guère plus haut que celui d'une armée un lendemain de défaite : l'on souhaitait partir, au plus vite, car il n'y avait rien à trouver ici si ce n'est la mort.
L'on se mit alors en route, sur les traces d'Ordo. Deux heures de marche nous menèrent jusqu'au caveau dont il était question. Un caveau sombre, d'où émanait quelque aura bien trop semblable à cet orbe de malheur, extirpé des entrailles de Dun Thorod durant notre première campagne là-bas, et responsable de la catastrophe qui frappa le Refuge il y a deux ou trois mois, pour qu'il ne s'agisse que d'une coïncidence.
L'on descendit dans cette gueule béante, à la lueur des torches et des lanternes. Chaque pas était incertain, et l'on tombait parfois sur des outils ou des traces de passage. J'en venais à me questionner sur la réalité de ces visions, ou s'il ne s'agissait pas d'un jeu de l'esprit que l'on connaît si bien à ces énergies. Puis la voix d'Ordo nous interpella dans les ténèbres. Caché derrière un pilier effondré, il nous offrit la direction à suivre : un couloir englouti d'ombres derrière deux vastes portes - vastes portes qui se refermèrent derrière nous lorsque l'on s'y aventura, au doux écho d'insultes sur notre intelligence par cet "Ordo" qui n'était autre qu'un faux - une ombre - quand bien même cette ombre-ci oubliait-elle peut-être que nous ne serions jamais reparti sans notre chef de clan, piège ou non.
L'on brava les ombres, et l'on tomba sur une pièce reculée. Des murmures dans les ténèbres nous guidaient, à l'apparence d'ombres de nains projetées que l'on apercevait seulement par le fait de nos lanternes. L'on trouva dans cette pièce Ordo, entravé par des membranes ésotériques. Et, soudainement, une faille s'ouvrit, et s'en échappa une créature d'ombre pure qu'il nous fallut combattre. Un long combat éprouvant pour le corps et l'esprit, qui prit fin lorsque l'on put refermer la faille.
Victorieux, et éreintés, Marchebruine quitta le caveau, rejoint le campement des Nains pour leur restituer leur chef disparu - unique survivant de son expédition dans les entrailles du monde - et leur exposa la raison de notre venue. Les Forte-Brèche, au nom de leur chef, acceptèrent de voyager jusqu'au Refuge des Embruns dans l'espoir d'un nouvel avenir, bienheureux, surtout, de quitter cette région de malheur.
Nous faisons halte pour la nuit dans leur camp, et reprendront la route dès l'aube. Route qui nous mènera vers les Paluns, et l'héritier des Boarhammer.
| |
|