Au matin, la commandante de Gao-ran vint nous voir pour discuter. Nous parlâmes brièvement de notre découverte, le monument, et nous lui posâmes tout un tas de question sur l'origine de celui-ci. Puis, elle nous donna une carte en nous indiquant un deuxième arbre fracturé, au nord-ouest, au cœur d'un marais. Nous nous y rendîmes afin de découvrir de nouvelles informations sur cette histoire. La statue que nous trouvâmes sur place représentait le même yaungol, en bien mauvaise posture. Genou à terre, le torse percé de quelques flèches. Sans racine invasive, Sal'zar nous permit encore une fois de traduire les inscriptions gravées :
< A la gloire de mon père,
Toi qui défias la mort, lorsqu'elle te tendait la patte.
Toi qui mourus, les yeux embrumés par tes rêves.
Rêves qui ne restent en mon cœur, engloutis par les Larmes du Fils. >
Et, après avoir effleuré les lettres, une nouvelle vision se dévoila à nos yeux attentifs. Le guerrier âgé, le même représenté sur la statue, meurtri. Devant lui, un pandaren armé d'une arme de hast de la région, revêtu d'une armure frappée d'une mâchoire de tigre et au visage masqué d'un chapeau et d'une écharpe. Devant eux, le jeune yaungol de la veille, désarmé, impuissant. Le pandashan dressa son arme, et prit la vie du vieux yaungol, ne laissant derrière lui que des larmes de tristesse et de rage. Ces larmes se matérialisèrent petit à petit, à la fin de la vision, en un petit bijou qui fut confié, une fois de retour au campement, à Brynhildr.
Plus tard dans la journée, les Marchebruines et ses alliées reprirent leur quête, vers l'ouest. Après avoir croisé un campement ravagé par la guerre, sans aucun survivant, nous atteignîmes leur objectif, et rencontrâmes le commandant. Vêtu d'une armure à mâchoire de tigre, équipé d'une arme de hast. Désireux d'apporter notre aide, il nous dévoila son plan.
Sur une île un peu plus loin à l'ouest, les yaungols garderaient des quantités importantes de munition. Derrière le temple du Buffle Noir, ils contrôleraient deux îles de plus, ce qui leur assure un contrôle absolu sur les navires voulant accoster à Tanglong. Les pandashans du commandant ont dans l'idée d'utiliser des bombes de brume pour assaillir en diversion, la deuxième ile. Pendant ce temps, les Marchebruines rejoindront l'ile à munition pour la capturer, et utiliseront ensuite les munitions pour les faire pleuvoir sur la deuxième ile. Une fois les deux iles capturées, tous iront sur la troisième afin de défaire Lokaï, qui s'y trouverait. Il nous donna du temps pour y réfléchir et la localisation d'un troisième monument, sur le littoral.
Ainsi, Daniel Varenne et Brynhildr Asran, ainsi que Huang, Sal'zar, et Miao Yin, s'empressèrent d'aller le trouver. Sur place, pas de racine, simplement des morceaux d'ambres mantides et la fameuse statue. Un yaungol sans anneaux aux oreilles, sans hache, contrairement aux deux premières. Elle tournait dos au chemin, la main ouverte vers la mer et, sous son autre bras, une jarre coincée. Un seul yaungol et la mer. Sal'zar traduisit le passage gravé :
< A la gloire de mon père,
Vaincu, tu n'es pas mort.
Mort, tu n'es pas vaincu.
Tes cendres seront ma force ; tes braises, les flammes de notre vengeance.
Sèche ces larmes, et offre moi la fierté d'un père. >
Et en suivant le même mécanisme, une dernière vision brumeuse. Le yaungol Lokaï, paré des atours d'un chef, qui rassemblait par un discours galvaniseur les tribues yaungols, les autres chefs. Et, dans son ombre, l'on pouvait distinguer une figure malheureusement connue, aux yeux rouges et à l'armure aussi noire que la nuit. Armaros, le héraut du Chaos. Lorsque la vision rendit son dernier soupir, elle infusa un des morceaux d'ambre qui trainait autour du monument, morceau transformé en une pierre bien spéciale entre les mains de Varenne.
Nous sommes ensuite retournés à l'avant-post du Temple, pour nous préparer à la bataille à venir.