Marchebruine
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 Rendre les armes

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Asran Brynhildr

Asran Brynhildr


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MessageSujet: Rendre les armes   Rendre les armes EmptySam 9 Avr - 19:01

- Le Refuge des Embruns, trois semaines auparavant. -

Le soleil perçait timidement de ses rayons, la fenêtre de verre de la chambre du malheureux. Il s'y glissait à pas feutré, repoussant dans les coins de la modeste pièce la reposante pénombre de la nuit. Par sa conquête douce et silencieuse, il vient réveiller les plus lève tard des habitants du Refuge. Mais pas Haurst. Le tireur maudissait son sort. Cloué au lit le temps d'être complètement rétabli de cette blessure, le temps lui paraissait interminable. Il entendait au-dehors les gens s'activer, le Refuge vivre, sans lui. Ses pensées allaient aussi chez ses camarades, restés sur les terres lointaines de Pandarie. Alité, il ne faisait rien que de réfléchir et réfléchir à longueur de journée lui donnait la migraine. Et, à force de trop dormir, il ne dormait plus. Bien heureusement, pour sa santé, les gens du Refuge étaient au petit soin. Morren, qui veillait à ce qu'il ne manque de rien et qui s'enquérait chaque jour de son état. Et Wendy, qui passait trois fois par jour lui apporter ses repas. Un peu de discussion le sauvait de lui-même.

Les potions finirent par le requinquer bien vite, pour le tirer de cette mauvaise passe. Et là, il fut comme un boulet déchaîné, inarrêtable.

Il ne vit pas les premiers jours du printemps embellir les arbres du Refuge, les premières fleurs s'ouvrir. Les oiseaux, il les entendit à peine. La tête dans la crinière de son cheval, à l'aveugle, il terminait quelque chose qu'il se devait de terminer, quelque chose d'important à ses yeux et qui serait aussi important pour les autres. Recrachant ses pensées accumulées sur sa convalescence, il réalisa des piles de plan, fit tant de calcul qu'il en remplit des carnets et de carnets. Wendy passa toujours lui porter ses repas, Morren se vit recevoir des questions d'ingénierie auxquelles il ne pouvait pas répondre.

Ce n'est que lorsqu'il termina sa tâche qu'il daigna enfin sortir. La barbe bien garnie, on jura presque sur le ton de l'ironie, avoir vu quelques cheveux sur son crâne dégarni.


Dernière édition par Asran Brynhildr le Jeu 14 Avr - 20:11, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Rendre les armes   Rendre les armes EmptyMer 13 Avr - 15:40

- Refuge des Embruns, deux semaines auparavant -

Il illuminait le Refuge, le soleil, de sa chaleur encore contenu par une douce et fraîche brise d'altitude. Peu après l'heure du déjeuner, c'était lui, le maître des lieux, qui comme à tous les printemps, commande à la nature de se réveiller. Certains des membres du Refuge profitèrent du beau temps pour installer une table sous ce soleil royal, et profiter en toute fraternité du repas préparé par Haurst et Wendy. Et ils traînèrent sans doute à festoyer le retour du printemps, retardant sans l'inquiéter, l'emploi du temps du tireur chauve. Ils s'attelèrent alors tous les deux à nettoyer les couverts qui arrivaient et, après avoir tiré à la courte paille, Haurst fut épargné de l'inventaire sommaire de la réserve de vivres. Lui, qui travailla toute la matinée à ses projets d'ingénieur, s'offrit le plaisir d'une bière et d'une partie de pêche en solitaire, dans la rivière des Embruns. Non loin de la cabane de pêche.

Il avait son petit tabouret, sur lequel il se posait à attendre ses prises, fumait, chantonnait parfois goguenard, buvait souvent. Il y était tout tranquille, un petit coin de paix. Jusqu'à ce que la prise morde. Et pas n'importe laquelle. Une prise puissante, qui parvint à lui faire perdre l'équilibre. Mais il en fallait plus pour abattre le Kul'tiran, il avait la pêche dans le sang et le bras fort.

Il releva le défi, le poisson ne ferait pas long feu face à lui. L'effort marqua son visage, déployant tous les plis possible et imaginable, en taillant même de nouveau, si bien qu'il fut difficilement reconnaissable. Pour évacuer la tension, il se mit à crier, fit gronder la forêt à l'image des jours d'automnes, où c'est le brame des cerfs qui perturbe sa quiétude. Ils luttèrent tous les deux l'un contre l'autre, jusqu'à ce que le poisson ne sorte sa carte secrète. Alors, les traits de l'ingénieur s'effondrèrent pour ne laisser qu'une grimace, qu'un regard d'incompréhension. Comment ? Un poisson, plus malin que lui ? Et, avant même qu'il ne put réellement réaliser, le poisson tira de toutes ses forces et l'emmena la tête la première, dans l'eau de la rivière.

Désabusé, il se redressa sur ses genoux et regarda l'ombre gigantesque du brochet s'enfuir avec la canne à pêche. Alors, il leva les bras au ciel et lui cria, rageur :

« Tu peux nager, mais tu ne peux pas te cacher, saloperie de poiscaille ! Je sais où tu te caches et j'te retrouverai ! »

Et, sur cette promesse d'une deuxième confrontation, la forêt s'en retourna à son calme délassant.
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MessageSujet: Re: Rendre les armes   Rendre les armes EmptyJeu 14 Avr - 20:13

- Refuge des Embruns, une semaine de cela -

Fatiguée, la lumière naturelle s'éteignait lentement, toujours un peu plus timide à travers les feuillages bientôt touffus des arbres du Refuge. Trop confiant, le soleil se mourrait maintenant. La fin de journée se faisait ressentir, celle qui nous libérait de tout travail pour aller vaquer à des occupations plus personnelles. Se libérer par le loisir, en quelque sorte. Non loin des champs et du campement des adolescents, des chants triomphants retentissaient harmonieusement. Ils avaient vaincu. Mais qui ? Au sol, réfléchissant à la vie et à son sens profond, l'artilleur désabusé. Le sol lui était bien plus accueillant, bien plus confortable et, avec quelques verres en plus, il se serait bien laisser-aller dans les bras d'un sommeil profond. Une petite sieste, réparatrice, bienfaitrice, qui écarterait la gêne de l'humiliation. Mais c'était impossible, celle qui l'arracha de l'herbe verte avait un nom : Wendy Clément.

« Allez debout gros balourd, on va leur faire des crêpes pour récompenser leur victoire ! »

Il cligna des yeux à plusieurs reprises, et dévisagea Wendy, d'un profond dégoût.

« Des crêpes ? On va leur faire des crêpes ? Ils me flanquent une rouste et ils auront des crêpes...! Préparées par moi ! »

« Et moi... Mais ne pleure pas, tu pourras en manger aussi. »

Il se releva tout en lenteur, sans grande motivation, mais laissant au sol son ego, embrassant pleinement l'altruisme du cuisinier qu'il est. Et, devant les fourneaux, ils s'attelèrent à préparer d'abord la pâte. Farine, sucre, beurre, lait, œufs et rhum, le tout mélangé fluidement. Ensuite, il fallu décider à qui donner la responsabilité de les faire cuire, ce qui ne fut pas si simple. D'une voix confiante et sûre d'elle, Wendy prit l'avantage.

« Je vais m'occuper de les faire cuire. »

Il la dévisagea une seconde fois, cette fois le regard plein de doute sur ce qu'elle avançait. Il fronça les sourcils et elle su alors qu'elle avait ferré le poisson.

« C'est pas bon ça... T'es pas très maligne, on ne peut pas te laisser gérer ça ! »

« Hein...? »

« Comment ça « hein » ? Comment peut-on laisser une idiote gérer la cuisson des crêpes ?! »

« Hein... »

« Oh, c'est vraiment embarrassant. Bon, JE vais m'occuper de la cuisson des crêpes. » Affirma-t-il avec une plus grande assurance. « Je suis bien plus adroit que toi, en plus. »

Un silence, un moment de flottement pesa sur la pièce, brisé par la cuisinière en chef.

« Mais... C'est quand même vraiment gênant cette histoire... »

« Hein ? »

« Oui, je veux dire, tu as dit qu'on ne peut pas la laisser à un idiot...» Elle marqua un temps, examinant Haurst du regard, un regard long et plein d'un faux jugement, s'assurant aussi qu'il suivait toujours la conversation. « Tu es bien plus idiot que moi, donc ça contredit complètement ce que tu viens de dire. »

Ils se regardèrent tous les deux dans le blanc des yeux, sans se confronter, simplement, il fallait le temps que le tireur réalise ce qu'il se passait. Il s'y perdit, dans ce regard et y laissa une graine de tendresse intime qui germerait au fil du temps. Mais il ne vit rien de tout ça, lui. Il réalisait lentement. Alors plus ahuri encore qu'un pochtron que recrachait les tavernes du Marché des Alizés, elle, ébahie par ce qu'elle voyait chez lui et par ce qu'il se passait, reprirent à l'unisson...

« Hein...? »

Devant la ruse dont elle venait de faire preuve, il ne put que s'incliner. La poêle fut confiée à son adresse et elle démontra qu'elle était bien la plus apte à le faire. Les crêpes volèrent et retombèrent toujours au fond de la poêle. Les adolescents exultèrent davantage que lorsqu'ils prirent leur victoire à la joute, en voyant la montagne de crêpe qui leur fut amenée. C'est avec une bonne confiture ou du bon miel, en fonction des goûts des uns et des autres, qu'ils les dégustèrent ensemble. Ils scandèrent enfin, en cœur, le prénom des deux cuisiniers, les élevant probablement le temps de quelques heures au rang de Héros.


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MessageSujet: Re: Rendre les armes   Rendre les armes EmptyVen 15 Avr - 23:11

- Refuge des Embruns, il y a deux jours -

La fraicheur presque froide s'était installée maintenant depuis quelques heures et la lune resplendissait un peu plus, illuminant le ciel, la nuit n'était pas noire. Elle présentait de splendides nuances de bleu qu'il se plaisait à observer, avec la masse infinie d'étoile scintillante au-dessus de sa tête. Assis sur les marches, la nuit lui permettait de reposer ses sens. L'heure déjà avancée lui garantissait la solitude, il n'y croiserait personne avant bien longtemps. Et, pour une solitude plus profonde encore, il ne lui fallait qu'un pas. Qu'un pas pour se jeter dans les bras de l'obscurité, de se faire englober par la pénombre de la forêt, loin des lumières artificielles, là où les rayons lunaires luttent pour passer au travers des feuillages, comme le soleil la journée. Il y fumait toujours, il n'y buvait pas. C'était pour lui, un moment d'introspection, un moment de remise en question, depuis qu'il était arrivé au Refuge des Embruns. Et ces moments avaient pris de plus en plus de sens, ces derniers jours.

Sans bruit aucun, elle vint. D'abord farouche, elle le regardait du haut de sa grande taille, elle ne parlait pas, mais se posait elle aussi tout un tas de question bien concrète sur sa présence ici. Elle fut bien vite trouvée et démasquée. Il ne se retourna même pas. Sa voix calme et posée par sa lenteur trouva le chemin qu'elle devait emprunter.

« Je sais que vous êtes là. Vous êtes la nouvelle, c'est ça ? »

« C'est moi, oui. »

Elle gagna alors son niveau et resta debout, se faisant aussi spectatrice de la quiétude nocturne qu'offrait le Refuge. Mais, maintenant qu'elle était là, il l'abandonna très vite, anéantissant un peu plus le silence.

« Les gens d'ici ne font pas ce genre de... D'espionnage... Quoi que. » Il soupira longuement de dépit, nul doute qu'il pensait à quelqu'un en ce moment même. « Je suis Haurst Gribeauval. Et vous ? »

« Asran. Asran Brynhildr. Je ne pensais pas vous voir ici. Vous ne dormez pas ? »

« J'ai déjà dormi quelques heures, je vais finir ma nuit tout à l'heure. Et vous ? »

« Je ne dors pas. »

Elle regardait les marches avec envie, alors, il l'invita à s'asseoir, ce qu'elle fit. Le silence revint, aussi doux et passager qu'une brise de printemps. Elle ne savait pas par où commencer, comme souvent.

« Il y a quelque chose d'apaisant à vivre ici. Vous ne trouvez pas ? On y mange bien. On fait nos tâches, sans broncher. On se marre. Un petit coin de paix. »

« Je vous crois. Il y a quand même de quoi s'assagir. »

« Oh croyez-moi, là dehors, vous n'êtes pas prête de vous assagir. Vous sortirez souvent, tout de même. Moi peut-être que je m'assagirais, mais ça m'est bien égale, si c'est le prix d'une vie tranquille alors je le paierais très largement. D'où vous venez ? »

Il l'examina, serrant presque les dents face à la densité musculaire de la guerrière, et à ses cicatrices qui, de près, lui faisaient tout de même un petit effet intimidant.

« De Stromgarde. »

« Eh, je m'en doutais un peu, faut dire. Je viens de Kul'tiras. Vous allez pouvoir être sûr de vos arrières avec eux. Ha ! Je n'imagine même pas l'état du champ de bataille avec une Stromgardienne dessus, bon sang, ça va faire mal. »

« Vous n'avez pas la tronche d'un explorateur. D'un marin non plus. D'ailleurs, les marins aussi ne doivent-ils pas mourir en mer ? » Elle semblait très sérieuse, aucune ironie, aucun sarcasme ne transparaissait dans sa voix. Il souffla du nez quant à la remarque, mais ne s'en vexa pas.

« Je ne sais pas d'où vous tirer ça. C'est sûrement une idée reçue de chez vous, sur nous. Tous les navires, de guerre comme de pêche, finissent par rentrer au port un jour, sans jamais en ressortir. »

« Une vie tranquille, hein. Pourquoi ne pas mourir aux côtés de vos sœurs et de vos frères d'armes ? Il n'y a pas plus honorable qu'une pareille mort, celle du guerrier. Son nom à jamais retenu, gravé par la gloire. »

Il ne répondit pas et se contenta seulement de réprimer son agacement. Son discours le fatiguait profondément, mais la patience est quelque chose qu'il se devait de travailler. Ne pas s'énerver inutilement. Prendre sur lui. Elle avait sûrement été éduquée autrement et il n'avait que peu de pouvoir là-dessus. Il se refusa à faire autant d'effort à essayer d'amorcer chez elle un changement, sans avoir la garantie qu'elle le saisirait, il ne la connaissait que trop peu pour s'y risquer. Un autre long silence durant lequel il débattait avec et contre lui-même, intérieurement. Il se leva alors, le regard absorbé par le noir nocturne repoussé de quelques flambeaux et murmura, puisant au plus profond de sa détermination pour affirmer :

« Je veux vivre. »

Et elle ressentit son courage, et l'honnêteté qu'il exprimait dans cette simple phrase. Elle leva alors posément et lui tendit sa main, qu'il serra sans délicatesse, et à raison, car elle se montra rude avec la sienne. Elle lâcha ensuite sa main et s'en retourna aux couloirs de l'abbaye, non sans ajouter.

« Ce fut un plaisir, Haurst Gribeauval, profitez bien de votre retraite. »

Un petit souffle de sarcasme lui échappa, évacuant la pression qu'il s'était fait de lui même. Et, à mesure que l'image de la guerrière s'évanouissait dans l'abbaye, il se laissa retomber sur les marches. Il était finalement bien, ici, sur ces marches. La nuit bientôt, laissera sa place à l'aube et avec elle, un nouveau jour pour lui au sein de Marchebruine.
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