Daniel Varenne Admin
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| Sujet: Le Toucher d'Aman'thul Lun 11 Avr - 13:45 | |
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- Rapport du : 8/04/42
Mission : Le Toucher d'Aman'thul Lieu : Île du Tonnerre Présents : Daniel Varenne, Eden d'Auroréa, Alyssa Aubenuit, Mélusine Greenwood, Judith de Merillac, Bryndhildr Asran, Alcinoé Fal'theril, Sal'zar
Ordre de mission : Braver l'Île du Tonnerre et récupérer le Toucher d'Aman'thul avant Armaros. Statut de la mission : Réussite
Rapport de mission :
La crémation de Lokaï, chef de guerre des Yaungols, laissa un goût amer dans quelques bouches. Nous nous sommes faits juges et bourreaux, porteurs des intentions d'un peuple n'étant pas le notre mais que nous représentions, malgré nous, face à ce puissant guerrier. Dans chacune des braises qui noyaient le champ de bataille, je voyais les cendres de nos aspirations, et notre volonté de défendre le monde, pas de le détruire. Est-ce qu'il aurait pu en être autrement ? Est-ce que nous aurions pu mieux chercher, trouver des arguments pour la paix et défaire une situation pareille ? La raison crie que non. Le cœur, lui, souffre d'avoir été couvert, encore, du sang des victimes.
Nous n'avions toutefois pas le luxe de pouvoir pleinement revoir ce que nous venions de faire, qu'il s'agisse du combat, du bombardement, ou de l'apparition d'un membre du vol infini. Face à nous était la véritable conclusion de cette quête, notre objectif central : gagner l'Île du Tonnerre, et empêcher Armaros de pouvoir capturer l'objet du désir de son maître. Un maître, dont l'objectif était toujours de détruire le monde.
Puisque le temps était compté, nous devions nous presser. Après un court repos de rigueur, puisque la bataille fut d'une longueur considérable, nous avons retrouvé nos alliés pandarens, Huang et Miao Yin. Le temps que nous avions passé à leurs côtés a été finalement bref, pourtant ces au revoir ont été plus prenants que je ne l'aurai pensé. Après tout, n'est-ce pas le propre de la guerre - créer des relations inaliénables entre ceux qui lui survivent. À ces deux chroniqueurs, nous devions beaucoup, puisqu'ils furent nos guides dans cette mission, et nul doute que nous aurions été complètement perdus sans leurs récits et leurs conseils. Si nous vainquons, nous leur devrons en partie. Après des adieux pleins de chaleur, et la promesse de se revoir pour visiter la Forêt de Jade, nous les quittèrent.
Les Pandashans, dont le silence est d'or, nous avaient préparé un bateau pour nous permettre de rallier l'Île du Tonnerre. Une aimable contribution. Qu'ils puissent faire le deuil de leur si nombreux morts, tombés pour une terre qu'ils aimaient tant. La traversée fut silencieuse. Chacun d'entre nous étaient hanté par les possibilités nous attendant à l'horizon. Comment atteindre cet artefact ? Comment arrêter Armaros, alors qu'à lui seul il avait pu nous maîtriser ? Sal'zar, lui, flottait à nos côtés, enfermé dans le même silence. Difficile d'appréhender ses pensées ou ses émotions, puisqu'il n'a guère de visage. Sa présence, toutefois, était appréciée. Malgré les rapports incertains, il tenait sa promesse - il était là, jusqu'au bout.
L'arrivée sur l'Île du Tonnerre fut mouvementée. Les vagues étaient puissantes, incessantes, et plus d'une fois nous avons dû lutter, avec Eden, pour que l'embarcation qui nous avait été prêtée ne se renverse pas - pour nous envoyer à une indélicate noyade. Et, si nous avons pu poser finalement pied sur le sable fin grisâtre de la plage, c'était pour être reçus par la cohue cacophonique du tonnerre et des éclairs qui strient les cieux. Un grondement presque perpétuel, comme celui d'une bête qui attendait de pouvoir nous happer. Pourtant, nous étions seuls.
Il n'y avait pas d'âme vivante sur cette Île. Comme l'avait annoncé Huang, nous n'avions pas à craindre d'embuscade trolle, malgré la survie de leurs bâtiments et des restes de leur civilisation qui furent bâtis pendant la guerre contre le Roi-Tonnerre ressuscité. Notre progression n'a été entravée que par le terrain même, et la sourde intimidation qu'il pouvait évoquer aux cœurs présents. Plus d'une fois, nous avons rencontré la silhouette éclatée d'un arbre transformé par une foudre incroyable. Cette île, à bien des égards, portait bien son nom.
Après cette progression ralentie par la méfiance, nous avons pu enfin trouver notre objectif, guidés par Greenwood qui suivait l'importante ligne tellurique sous l'île. Face à nous, un immense temple dont la flèche semblait côtoyer les étoiles, au toit soutenu par quatre immenses statues de guerriers. Au nord-ouest, et au sud-est, deux immenses statues sont la taille égalait les pylônes voisins où courait de l'électricité, nous bloquaient le passage. Nous devions contourné, pour rencontrer un masque de pierre mogu planté dans le sol. Avant que nous n'ayons le temps de nous perdre en conjectures, et dès que l'un d'entre nous s'est planté devant le masque, celui-ci s'est animé d'une énigme, similaire aux précédentes. Deux stèles sont sorties du sol - à notre charge de choisir la bonne. Entre l'Empereur, et l'Empire, le second était la solution. Encore une fois, nous fûmes reconnus comme le "Glorieux Emissaire". Toutefois, et à la différence des deux premières statues, notre rôle prétendu n'avait pas l'autorité d'accéder à l'artefact, même en argumentant. Pour ce faire, nous devions prouver notre loyauté, ou mourir.
Prouver notre loyauté en affrontant, alors, les deux gardiens pantagruéliques évoqués plus tôt. C'est à ce moment là qu'Armaros est apparu, au loin - et qu'Eden, dans un élan de courage, s'en est allé pour l'affronter seul. Nous, devions alors vaincre ces deux gardiens et récupérer le Toucher d'Aman'thul. Un combat qui aurait été catastrophique, si Greenwood n'avait pas eu l'éclair de génie de manipuler et prendre possession de l'un des deux monstres de pierre. Ainsi, nous pûmes résister. La lutte a été longue. Plus d'une fois, nos corps ont été brisés par la puissance démentielle de la construction. À bien des reprises, nous avons pu craindre l'échec. C'était sans compter sur la puissance, similaire, de celle qui était devenue notre alliée de circonstances, et après un combat qui sembla durer des heures, nous sortîmes victorieux. Ou, plutôt, la seconde statue repris son indépendance pour lancer un sort à la puissance décuplée, une véritable tempête d'eau et de foudres qui envoya au sol l'intégralité de ceux qui tenaient encore debout. Cet instant aurait probablement signé la fin de Marchebruine, si cette technique n'avait pas sensiblement achevé la construction, qui fut détruite sur le coup qui vint ensuite.
C'est là dessus que s'est dessinée la conclusion. Le gardien vaincu, Eden est revenu de son combat - envoyé par un coup à la violence sans pareille d'Armaros. Le Héraut du Chaos est entré en scène à son tour. De l'autre côté, depuis les fondements même du temple, l'autel s'éveillait pour offrir son trésor à ceux en avaient bravé le défi. Tout s'est enchaîné en une poignée de seconde, quelques battements de cœur. Armaros riait, alors qu'il allait lancer ses chaînes pour capturer l'artefact. Je me suis élancé pour tâcher de le prendre avant lui. Et, alors que mes doigts se refermaient autour du mythique objet, les chaînes du Héraut s'immobilisèrent. Un portail, derrière lui, apparu, sonnant un temps mort dans cette rencontre. Après une menace cryptique, il s'en alla - nous laissant avec le goût amer d'une victoire temporaire. Ce n'était pas terminé, et nous en avions conscience.
Grâce à l'artefact de Sal'zar, nous pûmes reprendre la route du Refuge des Embruns. Il nous tardait de retrouver des draps propres, des matelas confortables, mais d'également pouvoir aspirer à passer quelques jours étourdis par le train de vie calme de notre foyer. Sal'zar nous accompagna. Il nous confia également que son autre allié, le seul survivant, était parti causer une rébellion à l'intérieur de la faction du Père des Carnages. Cette initiative nous a probablement sauvé d'un combat dont nous ne pouvions probablement pas ressortir victorieux, pas après celui dont nous ressortions alors.
L'avenir est incertain. Notre devoir, désormais, est de protéger cet artefact. Si nous ne l'utiliserons jamais, il convient par notre engagement auprès de Mang Hai de faire en sorte qu'il ne tombe pas entre de mauvaises mains. La lutte contre le Père des Carnages n'est certainement pas achevée, et nous sommes désormais des ennemis à sa cause, puisque ses plans furent arrêtés pour le moment.
Une chose est certaine : nous continuerons ce combat aussi longtemps que nécessaire, puisque telle est la vocation de Marchebruine.
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