Edgan Reynor
Messages : 5 Date d'inscription : 11/12/2022
| Sujet: Lever les doutes Lun 13 Fév - 21:37 | |
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Rapport du : Septième jour du deuxième mois de l’année quarante-trois Mission : Lever les doutes Lieu : Steppes Ardentes - Campement de la colonie des Carmines Présents : Mélusine Greenwood, Alcinoé Fal’Theril, Daniel Varenne et Edgan Reynor Ordre de mission : S’informer sur le lieu où nous sommes, comprendre comment. Statut de la mission : En cours
Rapport de mission : Un nouveau jour s’est levé, sans que jamais la nuit ne tombe. Une nuit sans espoirs de repos, ardente, qui nous laissa tous ce même ressenti de vide. Un vide que tous avait remplis de questions, de regrets, d’espoir. Nous ne savions pas où nous étions ni même comment se portait nos compagnons laissés au Refuge. Et sans que cela soit de notre fait, je n’avais aucun doute quant à la culpabilité que pouvait ressentir certains de mes compagnons.
Le paysage où nous étions arrivés était hostile. En témoigne l’état de la colonie qui nous avait gracieusement recueilli. De leurs chants religieux qui honoraient sans cesses la Sainte Oubliée dans l’espoir que leur quotidien soit bientôt changé. De leur résignation, symbolisée par les deux figures postées à la vigie : Léandre et Honoré.
C’est vers eux que nous nous rendîmes dans l’espoir d’obtenir les réponses à nos interrogations silencieuses. Les deux hommes observaient depuis les hauteurs les déplacements des troupes de la Première Flamme afin de prévoir la prochaine expédition jusqu’au Lac du Cairn, le dernier lac d’eau « pure » se trouvant alors à Elwynn.
Il fallait alors pour la colonie envisager de traverser le territoire nain jusqu’aux ruines de cendres qu’était devenue les forêts verdoyantes que nous aimions tant. Mais si les terres d’Elwynn étaient désormais qu’un champ de désolation, une lueur persistait au fond de mon cœur alors que le Chevalier et le Combattant nous parlaient : ce n’était pas NOTRE Elwynn.
Sans vraiment comprendre comment ni pourquoi, il fallut se rendre à l’évidence. Nous étions arrivés dans une espèce de réalité parallèle. Une réalité dans laquelle la Guerre des Trois Marteaux avait été remportée non pas par les Barbe-de-Bronze mais par les Sombrefers qui furent aidés par le Seigneur du Feu. Son invocation dévasta la région, réduisant les arbres, les points d’eau et transforma la vie jusqu’à la condamner à vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête depuis un peu plus de deux cents ans.
Cette théorie de réalité parallèle fut plus ou moins confirmée lors d’une conversation avec le vieillard isolé de la colonie. L’homme se tenait au pied d’une masure en ruine, flottant dans ses guenilles comme-ci il n’avait plus connu la satiété depuis de longs jours. Il semblait conscient de notre situation et ne répondit à aucune de nos questions. Seule cette étrange sensation à son contact et ses mots restaient ancrés dans ma mémoire.
« Ne perdez pas votre route, ce monde n’est pas le vôtre. »
Et cette rencontre ne nous permettra certainement pas de trouver plus ample repos car bientôt, nous apprîmes que nuls autres que nous n’étaient capable de voir l’étrange vieillard. Alors, pour ne pas plus éveiller les soupçons, nous évitâmes le sujet et acceptâmes d’accompagner l’expédition pour le Lac du Cairn.
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