Voile d'Hiver au Refuge

L’Hiver était sur le Refuge des Embruns, malgré la défaite, malgré la ruine, malgré la déchéance, l’hiver avait ramené le Voile avec lui. Ainsi, fidèle a lui-même, Moren avait participé aux décorations. Des nœuds de tissus rouge et vert ornaient les arches de pierre, des couronnes de feuille, de pin et de gui s’invitaient autour des vitraux encore en état et, si le Refuge n’était pas encore tout à fait remis de l’unique visite de l’Apostat de la Paix, au moins lui avait il en parti donné tort, car la paix étaient revenus après la guerre, fusse pour le temps de quelques soirs éphémères.

Les jours passèrent et les allers et venus de Mélusine se multipliaient, parfois s’en allant pour Hurlevent, pour d’autre à la Baie du Butin et, si cette seconde destination avaient interloqué certains Protecteur, même à eux aucune confidence ne leur fut faites, ils n’insistèrent d’ailleurs pas trop respectueux du silence des aventuriers. Ainsi, d’un de ses retours elle revint avec un long paquet fin, d’un autre avec un paquet quasiment cubique, d’un autre encore munie d’un simple coffret de bois et de laiton. Là encore, aux questions posées aucune réponse ne fut donnée autre que « Vous voilà fort curieux d’un coup. »

Enfin, le vingt cinq tomba, le jour du Voile d’Hiver. Les petits plats furent mis dans les grand dès le petit déjeuner : Un couple de rouquin bien connu avait rejoint le Refuge pour cette journée particulière. Ainsi, la Boulangerie Greenwood s’était elle invitée dans la nuit avec l’aide non négligeable de la magicienne pour offrir, dès le matin, un petit déjeuner de Roi a l’ensemble des habitants ayant choisis de resté. Si l’état du Refuge les interloqua, ils n’en montrèrent rien. N’offrant rien d’autre que de la chaleur et de la bonhommie autour d’eux. Les mets préférés de chacun furent au rendez-vous, du simple croissant à la religieuse.

Cela dit, si l’intention de la rouquine s’était portée sur tout le refuge et ses habitants, y compris les auroréens s’ils avaient voulu se mêler aux autres, se furent ses frères d’armes qui reçurent des marques d’affection plus franche. Dans la salle de réunion devant la place de Daniel, fut déposé un grappin rétractable dans un boite de bois et de laitons aux couleur de Marchebruine, un simple brassard munis d’une poulie, d’un filin enchanté et d’un crochet une action du petit doigt permettant d’enclencher le mécanisme de rembobinage, sans doute appuyé de quelques tour de magie, allez comprendre les prouesses d’ingénierie, aux cotés de ce grappin se trouvait une collection complète de livre d’entomologie, probablement pour Evey. A la place d’Alcinoé fut glissée une bouteille de vin si vieille qu’elle en est recouverte de poussière. A la place de Brynhildr fut déposé un sac contenant des billes de couleurs différentes ainsi qu’un petit message écrit de la main de la rouquine sur les différents jeux de concentration que la lancière pouvait pratiquer en souvenir d’une soirée à discuter sur le bord d’un navire à destination de Cabestan. Cela dit, se fut la place d’Eden qui fut la plus fournie. Pour celui qui Traversait les Âges : nulle épée, nulle armure, uniquement un long couteau qui, à y regarder de plus prêt semble taillé d’un seul bloc dans du verre, un verre étrange car il semble pourtant résister à la pression et la traction, probablement une petite merveille de transmutation de la magicienne : La lame d’une longueur de main rejoint le manche sans soudure ni mécanisme particulier et le tout semble former un animal marin, une de ces bêtes que l’on appelle « Licorne de mer ». Pour Kayn d’Auroréa fut déposé un télescope et son trépied, le tout en obsidienne, certains motifs de constellation sont gravés à l’aide de vrai argent et les lentilles grossissante et miroir permettent de capter la moindre lumière, même en pleine nuit. Pour Zaqiel d’Auroréa, un don plus modeste mais à la symbolique peut être pas moins forte car une simple fleur taillée dans le verre lui est offerte comme un juste retour. Pour Azraël, l’Apostat de la Vie, un rouleau de philosophie guerrière pandaren est glissé. Enfin, pour Simikiel d’Auroréa, celle qui, probablement, avait sauvé le Refuge des Embruns à elle seule fut offert un jeu de masques théâtrales ainsi, l’homme joyeux, l’homme triste et le médecin de peste pouvait rejoindre sa collection d’apparence, mais en plus et pour on ne sait quelle raison précise une petite caisse pleine de grappe de raisin importé on ne sait comment de l’été le plus chaud.