Mélusine Greenwood
Messages : 52 Date d'inscription : 11/05/2021
| Sujet: Souvenirs Acerbes Sam 27 Jan - 19:49 | |
| - Citation :
- Rapport du : Neuvième jour du premier mois de l’an quarante sept
Mission : Souvenirs acerbes Lieu : Refuge des Embruns Présents : Zaqiel d’Auroréa, Simikiel d’Auroréa, Eden d’Auroréa, Kayn d’Auroréa, Daniel Varenne, Mélusine Greenwood, Alcinoé Fal’theril, Brynhildr Asran, Asmer, Sal’Zar
Ordre de mission : Harmoniser un carillon de souvenir avec les souvenirs qu’Armaros, Asbeel et Tamiel ont laissé au Refuge des Embruns Statut de la mission : Réussie
Rapport de mission : Cinq années. Le Père des Carnages nous avait volé cinq années. Cinq années durant lesquelles je n’ai pas vu mes parents vieillir, durant lesquelles Daniel Varenne a été privé de l’adolescence de sa fille. Chaque jour, je scrutais les flux arcaniques, chaque jour je cherchais un signe quelconque de l’activité de nos ennemis, mais cinq années lui avaient suffi pour se volatiliser. Non pas se volatiliser satisfait, mais se volatiliser pour préparer l’Apocalypse qu’il souhaitait voir s’abattre sur le monde.
Nous étions au Refuge des Embruns, c’était un jour comme un autre et, comme toujours cette tranquilité finie par être troublée. Cette fois, nulle massacre, nu alarme, seulement le son cristallin d’un carillon venu d’un monde que l’on pourrait nommer l’Après, ou l’Au-Delà. C’est en tout cas ce que finit par nous expliquer Zaqiel d’Auroréa quand nous la rejoignîmes interloqués. Il était temps de contre attaquer. Nous n’étions pas de taille, le combat semblait perdu d’avance, mais quels choix avions-nous ? Absolument aucun.
Pour combattre le Père des Carnages il fallait commencer par le privé de ses Lieutenants, Armaros, Tamiel, Asbeel. Il fallait pour cela plonger dans le souvenir de leur venu ici. Au sens propre, à l’aide d’une vieille magie venant d’un monde qui ne devrait pas être connue des Mortels. Ainsi, nous pourrions les harmoniser avec le carillon et plonger plus loin encore dans leur mémoire, jusqu’à peut-être, leur genèse. Aussi écoeurante que sois cette théorie, il s’agissait de trouver la victoire dans la compréhension de notre adversaire. Alors nous plongeâmes.
Le premier souvenir que nous trouvions fut à l’Autel Victoire, et c’était un souvenir de Tamiel. J’eu le déplaisir de me mêler à son abjecte personne. J’étais lui, il était moi et nos mains enchainées taillée la chaire des protecteurs du Refuge, tandis que notre magie brisait leurs esprits jusqu’à ne laisser que des cadavres ensanglantés. Je cru, a un moment, sentir de la tristesse en lui, si profondément enfouis qu’il n’en a sans doute pas conscience.
Le second fut Asbeel. Cette fois, je fus l’une des villageoises du Refuge qui fut massacrée. Revoir cette scène de destruction pure, ressentir la peur et la fin de cette personne que nous avions jadis aidé et recueillie me donna la nausée. Mais Daniel, qui cette fois pris la place d’Asbeel fut formel : Il y avait en cette être dénué de parole, cette bête entièrement dévouée à la destruction, de la souffrance.
Enfin, vint le souvenir d’Armaros. Nous revîmes le jour de l’attaque. Nous nous revîmes enchainé par les yeux d’un adolescent qui, nous le savions tous, allait mourir à cause de notre silence vain. Cette scène nous donna à tous la nausée, ou peut-être était-ce un sentiment d’Armaros ? Asran en tout cas nous appris que lui ressentait un très vague dégout.
Ces sentiments, bien enfouis au fond des Héraut du Carnage au point ou ils n’en ont pas conscience constitue probablement leur faiblesse la plus grande, et la première faiblesse que nous leur trouvons. Notre tâche ne fait pourtant que commencer, il est temps de se plonger pleinement dans le passé des héraut du Carnage.
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