Forum de la guilde RP Marchebruine sur le serveur Kirin Tor |
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| Campagne de Havreclos | |
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Abigaïl Natte-d'Or
Messages : 57 Date d'inscription : 23/08/2018
| Sujet: Campagne de Havreclos Mer 10 Oct - 11:32 | |
| - Citation :
VALLÉE DE HAVRECLOS
SITUATION :
LIEN : Carte
La Vallée de Havreclos est une grande vallée de montagne, située dans le Nord des Carmines. Difficile d'accès, on ne peut y monter qu'en empruntant les Canyons des Carmines, puis suivre un chemin forestier pentu pendant une journée à pied, une demi à cheval. On y trouve des terres fertiles dont les fruits sont teintés d'une exotique teinte rosée, des pâturages pour le bétail, ainsi que des forêts riche en gibiers montagnards, dont on emploie le bois pour se chauffer, construire et alimenter les fonderies de la mine. On trouve également des alpages dans le nord de la Vallée, se terminant sur un plateau d'altitude. Culminant la région, le pic de Cillepointe alimente la vallée avec la Rivebleue, formant elle-même le lac de Rougefond, où les quelques pêcheurs locaux trouvent des truites et des sagerelles. On compte une centaine et demi habitants à l'année dans toute la vallée. Il n'est pas incongru pour les habitants de rencontrer des étrangers et voyageurs, mais il est rare d'en voir beaucoup à la fois.
HISTOIRE :
La Vallée à toujours été un lieu de prédilection pour les bergers itinérants, car ses vallons riches et herbeux, cernés de montagnes pour la plupart praticables, était idéal pour nourrir et muscler les moutons et autres chèvres. Les rares habitations fixes qui y étaient construites étaient des refuges de pâtre, et des bâtisses destinées à entreposer le fromage. Il y a quarante ans, un aventurier et prospecteur nain, Bagalboc Rubenbarbe, s'y est perdu au détour de ses aventures, et à découvert une mine prometteuse : mithril, fer et argent y étaient abondants, ainsi que le grenat, le jade et autres pierres semi-précieuses. Après seulement deux ans, la plupart des bergers s'étaient convertis en mineurs et un village était né. D'années en années, la prospérité de la mine attira des ouvriers, maçons, commerçants, et la bourgade devint une petite ville. Il fallut ensuite nourrir tout ce monde, alors on se mit à cultiver les terres locales, et une auberge s'ouvrit, l'Auberge de la Petite Goutte. Il est à noter que la qualité d'enclave difficile d'accès de la Vallée empêche la ville de s'étendre d'avantage ; de plus, un bourgmestre fut élu pour gérer intelligemment les ressources naturelles, la trésorerie et les soucis administratifs s'imposant avec la croissance de la bourgade, assujettie à la loi de Comté-du-Lac. Les habitants y sont heureux et bien portants, profitant des richesses générées par la mine, sans départir d'un mode de vie simple et encore largement rural, malgré les venues de citadins avec les années.
PARTICULARITÉS :
- Les habitants les plus anciens ont gardé le patois de la vallée, ou plutôt l'accent : on y travesti les sonorités en "J" et en "S" pour les remplacer par des "Ch". Certains jeunes gens ont encore cet accent, mais plutôt par mimétisme de leurs anciens, particularité qui ne sera plus qu'un souvenir d'ici une génération ou deux : les gens de la Vallée sont issus de plusieurs endroits du Royaume, ce qui à tendance à uniformiser le langage.
- La terre particulière donne une teinte rose à certains fruits, céréales et légumes qui y poussent. Cette particularité se retrouve dans leur bière et leur whisky, deux spécialités locales qui prennent une teinte rose à cause de l'orge. Ces deux produits ne s'exportent pas mais jouissent quand même d'une réputation de curiosité locale à ne pas rater. On fait également des bouteilles, jarres et amphores en argile rose, produire du verre étant compliqué sur place.
- Les habitants s'habillent le plus souvent de vêtements de laine ou de feutre blanc, orné de motifs floraux et descendant jusqu'aux genoux. Les femmes complètent cet habit avec une jupe aux couleurs vives, tandis que les hommes portent des pantalons sombres. Tous optent pour des chaussures pratiques, tenant bien au pied, en cuir, parfois des bottes montant jusqu'à mi-mollet. On croise aussi bien entendu des modes plus habituelles et tissus d'import, mais les gens du cru semblent attachés à leur habitude vestimentaire, venue de leurs aïeuls bergers.
- Il est à noter qu'il n'y a aucun magicien dans toute la Vallée. Les habitants, venus d'un peu partout, ne sont pas spécialement obscurantistes ni méfiants, mais jusque là aucun magicien n'a voulu aller "s'enterrer" dans cette région enclavée pour y prodiguer connaissances, conseils et magie.
ÉCONOMIE ET COMMERCE :
La Vallée de Havreclos exporte quasiment uniquement le produit de sa mine, le reste est entièrement consacré à la subsistance locale. Toute l'année à l'exception de l'hiver (où les passages sont trop enneigés et venteux pour les franchir), on exporte en contrebas l'argent, le fer et le mithril, tandis que les orfèvres et joailliers viennent choisir leurs pierres en personne, ou envoient leurs disciples, à Havreclos même. Les chariots descendent pleins de lingots et remontent un ou deux mois plus tard avec du vin, des étoffes, des épices, du sel, du cidre d'Elwynn, bétail de la plaine et volailles, ainsi que tout un tas d'articles qu'on ne peut pas trouver dans la Vallée ; ainsi va le commerce dans cette région du monde. Les mercenaires et autres aventuriers font souvent affaire avec les marchands itinérants, mais ils viennent le plus souvent de la Baie du Butin, de Hurlevent ou d'autres ports de commerce.
BESTIAIRE, FAUNE ET DANGERS :
On croise dans la vallée des moutons et des chèvres, quasiment toutes domestiquées, bien que certaines vivent encore sauvages dans les gorges de Cillepointe. Lièvres, grives, faisans et perdrix pullulent dans les montagnes et dans la forêt. On y trouve également des renards, et, plus rares et plus timides, des cerfs. Les sangliers sont aussi présents dans la forêt, énormes et très agressifs. Quelques meutes de loups viennent parfois prendre leur part sur le bétail, et on note la présence discrète d'ours des montagnes. On retrouve aussi des araignées géantes telles qu'on peut en voir dans le reste des Carmines, uniquement en forêt. On comptait autrefois une forte population de gnolls, mais ils ont été chassés par une bande d'aventuriers voilà plus de dix ans, et le peu qui restent se cachent dans la forêt. Mais on peut encore trouver des troggs, qui habitent les cavernes de Montordu (11). Terriblement agressifs, ils n'osent toutefois plus beaucoup s'attaquer aux mineurs. Mais la menace n'est pas totalement abolie, et parfois ont lieu des escarmouches dans les mines.
Le succès de la mine attira autrefois les bandits de la région qui s'en prirent à Havreclos, qui n'avait alors pas de milice ni même de garde. Mais encore une fois, des aventuriers s'en sont mêlés, ainsi que des volontaires (dont Erik Dupré, l'actuel maître des écuries, qui les commanda), et la paix fut rétablie dans la Vallée. On dit que plus aucun bandit n'osera maintenant s'attaquer à Havreclos. Enfin, les gens du cru aiment à croire que des esprits malins rôdent dans les montagnes à l'Ouest, au Pic de la Tête-de-Flèche. | |
| | | Daniel Varenne Admin
Messages : 317 Date d'inscription : 18/04/2018
| Sujet: Re: Campagne de Havreclos Ven 21 Juin - 12:03 | |
| - Citation :
George Beausapin Âge : 65 Ans Statut civil : Célibataire Statut : En vie Titre(s) : Bourgmestre de Havreclos Lieu de vie : Havreclos, hôtel de ville
Lieu & circonstances de rencontre : George Beausapin est le bourgmestre de Havreclos, c'est lui qui à contacté les Marchebruine pour régler le problème de disparitions qui pèse sur la Vallée.
Ce que l'on sait de lui : Autrefois, George Beausapin était un mineur venu de Comté-du-Lac, comme beaucoup. Apprécié par ses collègues pour sa sympathie, son efficacité et sa franchise, c'est vers lui qu'on s'est tourné pour devenir le bourgmestre quand la situation du village à commencer à l'exiger. Peu instruit à la base, c'est un homme simple qui à sû gérer les problèmes du village avec des décisions intelligentes et efficace. Cela fait maintenant presque quarante ans qu'il gère Havreclos, autrefois avec Bagalboc, mais avec son fils Junior depuis sa mort.
Au départ de Marchebruine, il était toujours en poste. - Citation :
Erick Dupré Âge : 40 Ans Statut civil : Célibataire Statut : Décédé Titre(s) : Maître d'écurie Lieu de vie : Havreclos
Lieu & circonstances de rencontre : C'est Erick qui s'occupe des bêtes, dans le village. A l'arrivée de Marchebruine à Havreclos, il s'est occupé des chevaux.
Ce que l'on sait de lui : Erick à toujours vécu parmi les animaux, en tant que garçon d'écurie à Hurlevent, depuis son plus jeune âge. Encore jeune homme, il est parti avec son maître et tout son cheptel pour un marché aux bestiaux, à Comté-du-Lac. La nécessité des chiens de chasse, des chiens de bergers et autres chiens de garde dans cette région pastorale lui à donné le goût de la région. Il demanda à son maître de terminer sa formation ici, il accepta. Il n'en a plus jamais bougé depuis. Il fut également chef de la milice -avant qu'elle ne soit démantelée faute de servir-, la dernière fois que les bandits avaient fait incursion dans Havreclos, il y a quinze ans, escarmouches dont il garde une blessure tenace au flanc, qui le fait marcher avec une posture un peu raide.
Décédé. - Citation :
Le Vieux Tom Âge : 81 Ans Statut civil : Veuf Statut : En vie Titre(s) : Ancien berger et ancien mineur. Trop vieux pour travailler. Lieu de vie : Havreclos
Lieu & circonstances de rencontre : Croisé à la taverne de la petite goutte lors de la fête, le premier jour de l'arrivée des Marchebruine.
Ce que l'on sait de lui : Le vieux Tom est l'un des rares habitants originels de Havreclos, il était berger dans sa jeunesse, comme l'était son père avant lui. Il est devenu mineur quand Bagalboc Sénior est arrivé et à fondé l'exploitation minière. Il y a travaillé pendant trente ans avant que la vieillesse ne commence à trop peser sur son corps. Il à un peu de famille à Comté-du-Lac qui passe le voir de temps en temps, et les gens d'ici ont beaucoup d'affection pour lui.
Ayant eu raison et toujours en vie après les événements, il écoule une retraite paisible. - Citation :
Bagalboc Rubenbarbe Junior Âge : 80 Ans Statut civil : Célibataire Statut : En vie Titre(s) : Patron de la mine Bagalboc & Fils Lieu de vie : Havreclos
Lieu & circonstances de rencontre : Croisé à la taverne de la petite goutte lors de la fête, le premier jour de l'arrivée des Marchebruine.
Ce que l'on sait de lui : Depuis que son père à cassé sa pipe il y a dix ans, c'est lui qui à hérité de la mine. Il à décidé de reprendre l'affaire de son père, et quitta son travail d'aventurier pour le compte de la Ligue des Explorateurs. Il est à la hauteur depuis, et il fut rapidement accepté et apprécié dans le village, s'efforçant sincèrement de faire au mieux. Il est clair que Havreclos est son foyer, désormais, et il souhaite y faire venir sa famille, mais ces derniers refusent, trop attachés à leur terre natale. Il va donc les voir de temps en temps.
Toujours au même poste, après le départ de la guilde, ayant remercié et apprécié les services de Marchebruine. - Citation :
La famille "P'tite Goutte" Justine, Léon Emma la cadette, Corrine l’aînée Âge : 43 (Léon), 45 (Justine), 21 (Corrine) et 18 (Emma) Statut civil : Mariés (Léon & Justine), Célibataires (Emma & Corrine) Statut : En vie Titre(s) : Aubergistes de la Vallée. Lieu de vie : Havreclos, auberge de la Petite Goutte
Lieu & circonstances de rencontre : Croisé à la taverne de la petite goutte lors de la fête, le premier jour de l'arrivée des Marchebruine.
Ce que l'on sait de lui : Justine et Léon formaient déjà un couple lorsqu'ils étaient jeunes gens, et sont allés chercher du travail dans la Vallée de Havreclos, attirés par le succès de la mine. Après une blessure à la mine, Léon à préféré ne plus jamais y retourner, mais, amoureux de l'endroit, c'est tout naturellement qu'on lui proposa de travailler à l'auberge de la Petite Goutte. L'ancien tenancier partant à la retraite s'était pris d'affection pour lui et lui apprit son métier. Justine suivit son mari, et l'apport de jeunesse et de féminité dans l'auberge magnifia l'endroit, qui est désormais incontournable : plus qu'une auberge, c'est le foyer commun de Havreclos. Corrine et Emma suivirent très vite après la reprise de l'auberge, et s'en occupent désormais avec leurs parents. Corrine, l'ainée, à un caractère très fort, à l'instar de sa mère : son poing adroit fuse facilement pour calmer les ardeurs. Emma, elle, à plutôt hérité du caractère doux et timide de son père. Elles aiment leur travail toutes les deux mais ne se voient pas vivre leur vie entière dans la Vallée.
Les parents ont continué la gestion de la taverne, où les Marchebruine seront toujours les bienvenus, avec l'aide de leur cadette. Leur aînée, elle, est partie découvrir le monde. - Citation :
Mathilda la Rebouteuse Âge : 45 Ans Statut civil : Célibataire Statut : En vie Titre(s) : Rebouteuse, sage-femme Lieu de vie : Havreclos
Lieu & circonstances de rencontre : Croisée le deuxième jour, le lendemain de la fête, alors qu'elle prescrivait des contraceptifs et des remèdes pour la gueule de bois aux fêtards en souffrance.
Ce que l'on sait de lui : Mathilda est née dans la région et s'est toujours fascinée pour les plantes. Comme sa mère, elle à le don de soigner les verrues, les cors et autres petits troubles pénibles, et s'est fait une vocation de soigner son prochain. Elle est arrivée à Havreclos il y a vingt ans pour vendre ses onguents et ses décoctions, et est restée depuis. Dans le village, elle est la guérisseuse la sage-femme, et vit prospèrement de son art. Elle n'a jamais trouvé mari malgré sa grande beauté, préférant la solitude et l'intimité, si bien qu'elle s'est forgé malgré elle une légende de sorcière chez les plus superstitieux et de femme fatale chez d'autres. Elle est très aimée des jeunes filles du village, qui viennent souvent prendre conseil chez elle. Elle est de nature très indépendante. C'est une femme intelligente sur qui les gens comptent.
Toujours à Havreclos, pratiquant son art. - Citation :
Méli, fille de Martha Âge : 8 Ans Statut civil : Enfant Statut : En vie ? Lieu de vie : Havreclos
Lieu & circonstances de rencontre : Les Marchebruine l'ont découverte dans son état monstrueux lorsque Mathilda, la rebouteuse, les avaient envoyés chez sa mère pour lui prodiguer des conseils et du thé revigorant. La guérisseuse s'inquiétait de ne pas voir la gamine sortir et prendre l'air.
Ce que l'on sait de lui : Méli est recouverte d'une sorte de ce que Daniel a appelé "cocon", une espèce de peau parasite suintant de nymphe blanche et collante, visqueuse. Sous la membrane qui cachait ses yeux se cachent un œil de petite fille, sain, et un œil d'un jaune malade, dont la pupille pervertie rappelle celle d'un céphalopode.
La fillette à été dépouillée de toute sa peau parasite des suites d'une opération de Marchebruine, mais elle demeure encore difforme et monstrueuse, bien qu'elle ait retrouvé à peu près des traits de petite fille. Aucune amélioration mentale.
Décédée. | |
| | | Daniel Varenne Admin
Messages : 317 Date d'inscription : 18/04/2018
| Sujet: Re: Campagne de Havreclos Ven 21 Juin - 12:26 | |
| Ecrit par Willen. - Citation :
- JOUR 1 - Arrivée à Havreclos
Marchebruine part du Refuge des Embruns. Au départ, il y a Kriss, Halfjar, Ashkiel nouvellement recruté, ainsi que Daniel. Daniel les met au courant de la situation sur le chemin : George Beausapin, bourgmestre de Havreclos, demande leur aide pour résoudre un problème de disparitions.
Arrivés à Comté-du-Lac, ils rencontrent un guide, dégoté par George Beausapin et commandité par Daniel, nommé Gerar Wynch. Ce dernier, pendant le chemin, leur raconta beaucoup de choses sur la Vallée : LIEN : Informations générales.
Arrivés sur place, ils constatèrent que le village n'avait pas le moindre garde, pas la moindre vigie. Après s'être rapidement concertés sur la marche à suivre, Erik Dupré s'occupa de leurs montures et ils allèrent s'entretenir avec George Beausapin, qui les attendaient.
Épuisé, il leur fit un bref descriptif de la situation :
Depuis deux semaines, les disparitions avaient commencé. Il y avait eu deux mineurs, puis six jeunes fermiers, quatre garçons et deux filles. On avait envoyé Tim le Chasseur les retrouver il y a deux jours, et, la veille encore, c'était Alvis, le jeune prêtre, qui manquait à son propre office. Il n'y avait pas de lien particulier entre les disparus, et aucun d'entre eux n'avaient emportés d'affaires, ce qui laissait suggérer un départ involontaire.
Malgré les interrogations de Marchebruine, il les congédia aussi poliment que possible, épuisé à en mourir. Les villageois, qui préféraient ne pas trop s'inquiéter pour le moment, avaient fait une fête, car la journée à la mine avait été particulièrement fructueuse.
Pendant la fête, ils rencontrèrent Bagalboc, le propriétaire de la mine, qui était convaincu que les disparitions étaient l'affaire des bandits, ainsi que le vieux Tom, qui leur conta l'histoire d'une comète (voir : LIEN : Personnages)
Leur soirée se termina ainsi. Seule Kriss désobéit aux avis de sobriété de Daniel : elle termina ivre, courbaturée de s'être battu, mais elle avait remporté 20 pièces d'argent en pariant dans un combat de coq... De quoi être fière ! ... Non ? | |
| | | Daniel Varenne Admin
Messages : 317 Date d'inscription : 18/04/2018
| Sujet: Re: Campagne de Havreclos Ven 21 Juin - 12:27 | |
| Ecrit par Ashkiel. - Citation :
- JOUR 2 - Enquête et batailles
Mathilda, Martha, et Méli... Dans l'après-midi, nous décidâmes d'arpenter le village afin d'en apprendre davantage à propos des disparitions de villageois survenues ces deux dernières semaines. Halfjar nous apprit que, durant sa veille nocturne, il avait eu l'occasion de constater de l'agitation dans une maison plus au fond de la bourgade.
Lorsque nous sortîmes de l'auberge de la Petite Goutte, Havreclos grouillait d'activité : la place principale était animée par un petit marché local, tandis qu'une file de locaux se pressait aux portes de la petite maison désignée par notre camarade Nain. Curieux, nous approchâmes de la file pour en apprendre davantage. En engageant la conversation avec un jeune homme qui avait, sans aucun doute, bien trop bu la veille au soir, nous comprîmes qu'il s'agissait là de la demeure de la guérisseuse et alchimiste du village, une dénommée Mathilda.
Nous patientâmes jusqu'à ce que notre tour d'entrer dans la petite bâtisse n'arrive. Pendant l'attente, Daniel pria Rell de s'éloigner pour ne pas effrayer les habitants, ce qu'il fit sans rechigner et avec beaucoup de bonne volonté. Lorsque la guérisseuse s'enquit de la raison de notre visite, Kriss nous servit de prétexte : après un combat à mains nues la nuit précédente, son œil valide se trouvait joliment arrangé d'un coquard qui devait lui gêner la vue. Mathilda nous invita à entrer tous les quatre, Rell s'étant donc absenté pour aller surveiller les pêcheurs près du lac.
Une fois à l'intérieur, les autres engagèrent des conversations dénuées d'intérêt sur le travail de l'alchimiste dans le village, qui nous apprit qu'elle traitait principale les veisalgies des soûlards et leurs potentielles fécondations des femmes de la bourgade.
Lassé par ces banalités, je décidai d'entrer dans le vif du sujet en la questionnant sur les antécédents médicaux des disparus, ce qui me valut un regard austère de notre Maître bien-aimé. Elle nous apprit donc que rien ne reliait particulièrement les villageois manquants, et qu'elle-même était persuadée que les événements des deux dernières semaines étaient l'oeuvre d'une quelconque magie sombre, sans détailler davantage à ce propos.
Elle offrit un baume pour soigner l’œil tuméfié de Kriss, et Daniel acheta pour nous cinq potions de soins élaborées, tout en lui promettant que nous lui ferions parvenir du sansam doré si l'occasion s'en présentait.
Lorsque toutes les questions furent posées, et toutes les réponses données, nous sortîmes et, alors que nous allions nous diriger vers le marché, Mathilda nous interpella pour nous demander un petit service assez simple : apporter un remède à une certaine Martha, habitant non loin. J'acceptai sans délais, ce qui me valut un nouveau regard réprobateur de la part de Daniel. Note pour les nouveaux arrivants : ne prendre d'initiatives en présence de notre bon Maître, bien plus à même de prendre les décisions à notre place pour ce genre de missions capitales.
Nous nous rendîmes donc chez Martha, une petite demeure sur les hauteurs du village aux volets clos et à la porte fermée. Je toquai, mais personne ne répondit, jusqu'à ce que nous interpellions la mère de l'enfant malade à travers la porte. Elle ne fit qu’entrebâiller le battant, des chaines empêchant l'ouverture complète. Je lui donnai le sachet confié par Mathilda, et nous tentâmes de la convaincre de nous laisser voir l'enfant, d'abord en vain, avant que Daniel ne se décide à déployer son charisme légendaire qui ne put que subjuguer la pauvre femme, qui finit par céder.
Nous entrâmes donc dans cette lugubre masure plongée dans l'obscurité, à la tenace odeur de renfermé. Là, Martha se décida à nous dire la vérité : douze jours plus tôt, sa fille, Méli, avait annoncé froidement qu'elle devait s'en aller et qu'il ne fallait pas la retenir. La mère n'avait eu d'autres choix que de la garder enfermer chez elle, allant même jusqu'à la ligoter. Au lieu de nous prévenir des changements survenus chez l'enfant, elle eut la bonne idée de nous le montrer directement.
Lorsqu'elle déverrouilla la porte de la chambre où était retenue l'abominable best... l'enfant, c'est une créature vaguement humanoïde qui lui sauta au visage. Le corps nu, boursouflé, la gueule béante aux dents plates et acérées, les yeux recouverts d'une épaisse couche de peau, quelques doigts devenus griffes... Arthas lui-même aurait été répugné par le cancrelat qu'était devenu Méli.
Le petit monstre s'attaqua à nous, et je parvins à la maîtriser en lui engourdissant le corps d'une flèche de glace plantée dans l'épaule. Suite à cela, Daniel chercha à convaincre la mère de mettre fin aux jours de son enfant, mais face à l'étincelle de vie et de conscience que je sentais brûler en Méli, je m'y opposai avec fermeté. Il finit par céder, et décida à la place de vérifier si l'enfant était encore présente sous cet amas de chair.
Halfjar et Kriss retournèrent voir Mathilda afin de ramener de quoi tranquilliser l'aberration... la petite fille. Nous congédiâmes la mère, qui attendit à l'extérieur sous le regard attentif de Rell, tandis que notre estimé dirigeant se mit à jouer les chirurgiens, avec une expertise que je ne lui soupçonnais guère. Après des heures de découpe, nous parvînmes à débarrasser Méli de la majeure partie de ce cocon de chair boursouflée qui la recouvrait. L'un de ses yeux était encore valide et sans modification, tandis que l'autre ressemblait davantage à celui d'un céphalopode, ce qui ne nous laissa aucun doute sur l'influence du Vide dans la transformation de l'enfant. De temps à autres, je pus sentir la conscience de Méli, retranchée au plus profond d'elle-même et pervertie par une influence extérieur la poussant à désirer consommer de la viande crue. Ce sont ces brefs contacts qui me persuadèrent que la petite n'était pas perdue, et qu'il était encore possible de la sauver.
Lorsque tout fut terminé, nous laissâmes Martha entrer et serrer sa fille dans ses bras. Daniel tenta à nouveau de la convaincre de "mettre fin aux souffrances" de la chair de sa chair, et une fois encore, je m'y opposai pour les raisons évoquées un peu plus tôt. Nous convînmes que mère et fille resteraient enfermées chez elle pour éviter tout risque de propagation, et pour garantir la sécurité de l'une comme de l'autre, je me rendis aux écuries pour y trouver des chaînes.
J'eus le temps d'assister à l'arrivée d'un certain Valerio, que les enfants acclamaient comme un roi tandis qu'il leur distribuait à tous des bonbons. Je ne fis pas grand cas de lui, empruntant des chaînes à Erick, qui était absent pour le moment, pour retourner rapidement chez Martha. Une fois de retour chez elle, je l'aidai à enchaîner son enfant, enchantant les liens de manière à ce que, si Méli parvenait à les briser, elle se retrouverait gelée sur place l'espace d'une heure, laissant le temps à sa mère de lui administrer un peu du somnifère et de chercher de l'aide.
Un feu, d'ignobles hyènes et de la chair carbonisée. En début de soirée, alors que Daniel avait prévu de relâcher Méli pour la suivre et ainsi trouver ce qu'il advenait des disparus, quelqu'un vint chercher du renfort : une ferme était en feu, à l'extérieur du village. Nous suivîmes les habitants jusqu'au lieu de l'incendie qui ravageait les deux bâtisses, mais bien vite, Rell sentit que quelque d'anormal, et pour cause : une odeur de hyène flottait dans l'air.
Alors que les villageois étaient occupés à tenter d'éteindre le feu, les rires malsains d'une trentaine de gnolls retentirent : ils chargeaient droit sur nous. Les locaux les plus courageux s'armèrent des outils qu'ils trouvèrent pour tenter de protéger les leurs en notre compagnie. La bataille fit rage un long moment, durant lequel nous reprîmes du terrain et le perdîmes successivement.
Alors qu'une quinzaine de gnolls étaient encore en vie, Bagalboc vint nous prévenir en hurlant que le village était attaqué : ces perfides hommes-hyènes avaient coordonné leur attaque avec celles des bandits pour nous piéger tous. Erick, le maître d'écuries, avait été capturé par les-dits bandits dans la journée, et avait réussi à s'enfuir pour prévenir de l'attaque. Nous nous hâtâmes d'achever nos derniers adversaires, avant de reprendre avec précipitation le chemin vers Havreclos. Le-dit Valerio mentionné plus haut s'est battu à nos côtés durant cette escarmouche, ainsi que le maître d'écuries, qui succomba aux attaques de nos adversaires.
Là-bas, la situation était critique : le pont était gardé par vingtaine bande de bandits dans laquelle se trouvait un gnoll massif armé d'une épée impressionnante, un colosse humain à deux épées, et cinq archers. Les villageois restants étaient retranchés dans l'auberge et l'autel de ville. Une autre troupe de bandits cherchaient à enfoncer les portes, menés par un autre colosse armé d'une masse.
Daniel envoya Kriss se charger du groupe dans le village tandis que nous autres devions débarrasser le pont. Les combats durèrent encore un moment. Halfjar jouait du marteau comme un chef, Daniel apparaissait et disparaissait dans des tours de passe-passe meurtriers, tandis que mes tirs percutaient nos ennemis sans leur laisser le temps d'esquiver.
Les archers furent la plus grande menace pour nous. Ils parvinrent à toucher notre bon Nain au torse et ratèrent mon visage de peu, ce qui eut le don de me mettre en rage. Je leur hurlai de colère qu'ils périraient dans les flammes, dans une promesse funeste. Et tandis que je préparais mon prochain coup, Daniel acheva l'homme aux deux sabres. Je profitai des quelques secondes de sidération qui suivirent la mort de ce petit chef de pacotille pour tirer ma flèche explosive sur le groupe de distants, et ainsi tenir ma promesse. Les flammes de l'explosion virent leur lécher la peau pour la faire fondre, ne laissant derrière elles qu'un amas de chair fondue et ou des corps carbonisés, en fonction de l'éloignement de chacun.
Les derniers bandits du pont en vie prirent la fuite face à la perte de leur chef et de leur soutient à distance, tandis que nous nous dépêchâmes d'aller porter assistance à Kriss. De son côté, elle se débrouillait parfaitement bien : apparaissant ici et là, derrière un ennemi, puis un autre, elle semait la confusion et la mort dans leurs rangs. Grâce à elle, Daniel put surprendre le colosse au marteau pour lui sectionner une artère fémorale. Le combat ne dura pas longtemps, mais le chef bandit eut tout de même le temps d'asséner un coup puissant à Daniel. Au vu du choc, je gage que l'arme devait être enchantée, et j'admire la rapidité avec laquelle le Maître de Marchebruine s'est accommodé de son état pour reprendre les devants. C'est notre camarade rôdeuse qui mit fin à cette ultime bataille, en enfonçant son sabre dans le dos de cet ennemi redoutable pour le paralyser en l'empêcher de nuire à nouveau.
Nous nous retirâmes pour soigner nos blessures et mettre en sécurité le chef des bandits, afin de pouvoir l'interroger plus tard sans qu'il ne subisse immédiatement le courroux des villageois. Et finalement, après un repas bref, nous retournâmes dans nos chambres pour prendre un peu de repos, épuisés par les longues heures de combat de la soirée.
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