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 La bataille des Portes du Requiem

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Daniel Varenne
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Daniel Varenne


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Date d'inscription : 18/04/2018

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MessageSujet: La bataille des Portes du Requiem   La bataille des Portes du Requiem EmptyJeu 8 Sep - 10:50

Citation :
Rapport du : 06/09/42
Mission : La bataille des Portes du Requiem
Lieu : Arche, Portes du Requiem
Présents : Daniel Varenne, Kriss, Mélusine Greenwood, Brynhildr Asran, Alcinoé Fal'theril

Ordre de mission : Combattre et prendre les Portes
Statut de la mission : Accomplie

Rapport de mission : Il n'y a pas pire agonie que l'attente. Pendant une semaine, nous fûmes tourmentés par un impatience viscérale. Bien sûr, il fallait que nous puissions nous remettre du combat contre le souvenir, car les blessures qui en découlèrent n'étaient pas bénignes. Mais il était impossible de penser à autre chose : le lendemain obsédait. Le volet de conclusion s'approchait, aveuglant, et nous ne pouvions qu'attendre les bras croisés. Victimes d'une agonisante inanité.

Pendant les premiers jours, nous avons pansé nos plaies. Les aventuriers de la Halte de l'Espérance, eux, sont partis au compte-goutte pour préparer la bataille à venir. Peu à peu, notre seul havre se vidait ses âmes que nous avions bataillé à sauver, pour qu'ils puissent aller porter le combat sur les forces même du Père du Carnage. Le septième jour, nous sommes allés rendre visite au Forgeron. Pour notre plus grande surprise, il confessa s'être trompé à notre sujet : nous avions prouvé notre résilience et notre fiabilité. Il nous confia une requête, une proposition, celle de revenir le voir une fois la bataille terminée, pour sacrifier l'un des objets que nous avons découvert. Nous aurons l'opportunité de prendre cette décision le moment venu, et de creuser la question.

Au pied de l'arbre nous attendaient Asmer et Victoire. Ils confirmèrent ce que nous étions venus à soupçonner : le moment était venu de partir au combat. L'insupportable attente était libérée de son poids. Envers et contre tout, nous allions voir où cette campagne nous mènerai. Nous brûlions du désir de conclusion. Alors, accompagnés de nos alliés, nous sommes partis une nouvelle fois pour la forêt de l'Arche.

En chemin, nous pûmes voir combien nos actions avaient influencé cet environnement. Le chant des oiseaux diurnes s'était tu. Il n'y avait plus de vent, et les branches avaient cessé tout mouvement. Ne subsistait plus que le bruit de pas, les sensations de l'herbe que nous écrasions dans notre progression. Ce voyage fut dépourvu d'incident, mais aura été malgré tout hanté par une désagréable réalisation, située aux portes de Eldre'thalas.

La mission des éclaireurs nous l'avait appris plus tôt : il n'y avait aux Portes du Requiem aucun Chevalier du Carnage, ou Auspice de l'Abandon. Ne nous y attendaient là bas que les aventuriers dévoyés qui soutenaient toujours le Père du Carnage. Et désormais, nous savions, voyions, où ces chevaliers et auspices se trouvaient.
Amoncelés aux portes d'Eldre'thalas se trouvaient des légions de Chevaliers du Carnage, d'Auspices de l'Abandon, de dragons de l'infini, de démons et d'aventuriers dévoyés. Mais surtout, habillés l'un de plaques d'obsidiennes criant l'ampleur de sa puissance, et l'autre d'une cotte de maille noire affublée de lames doubles descendant jusqu'au sol, Armaros et Tamiel étaient là. Attendant, ou se préparant à lancer le siège contre la ville en ruines, protégée d'un puissant bouclier arcanique qui a résisté jusque là.
Plus que jamais, le temps était compté pour Eldre'thalas.

Mais notre mission était ailleurs. S'arrachant à la gravité d'une pareille vision, nous avons repris notre route. Sur un sentier dérobé désigné par Asmer, nous sommes montés dans les hauteurs de l'Arche, côtoyant les arbres gargantuesques qui poussaient sur les flancs de montagnes. Arrivés face à un lac qui aurait dû bloquer notre progression, nous avons pu profiter du travail des rebelles qui avaient fait s'écrouler ici l'un de ces arbres, pour nous permettre la traversée. Et ce n'était désormais qu'une question de temps pour que nous arrivions à portée des Portes du Requiem.

Entre deux arbres jumeaux formant une arche frontalière, quatre-vingt aventuriers attendaient Victoire, Asmer, et nous. Les rebelles, nos alliés, aux côtés de qui nous allions ce jour mener une bataille de guerre. Nous sommes des aventuriers. Marchebruine n'avait jamais eu vocation à s'emporter sur des fronts, et pourtant nous voilà devenus soldats dans un guerre inéluctable pour sauver le monde que nous aimons, et ceux qui y vivent. Et en chacun de ces visages dont nous ignorions le nom et l'histoire, se trouvait un camarade qui ne verrait peut-être pas le lendemain ou cette victoire à venir pour laquelle nous nous battrons corps et âme.
De l'autre côté, par delà ces arbres, nous attendaient nos adversaires. Une légion d'aventuriers pourtant si similaires à nos alliés, que ce soit par l'armure ou les armes. Un chaos de compétences et d'histoires tues, qui ne trouveront bientôt jamais de narrateur. Les désœuvrés étaient des ennemis, mais je n'avais que de la compassion pour eux. Ils avaient simplement abandonné. S'ils sont sur notre chemin, puisse la mort leur apporter ce repos qu'ils désiraient tant. En refusant de baisser les armes, ils ont scellé leur destin.

La bataille a été une rude épreuve. Nous combattions un sang semblable, et chacun de ces ennemis aurait pu porter, dans d'autres circonstances, nos propres couleurs. Ils n'étaient pas des Chevaliers du Carnage monstrueux, ils étaient de simples hommes et femmes, orcs et humains. Mais malgré leur diversité, la première instance du combat ne dura pas. Ils ployèrent sous les efforts conjugués des rebelles et leurs dirigeants, et de Marchebruine. Le front s'écroula bien vite, après la destruction de leur arrière garde.
C'est ainsi que débuta la seconde partie de la bataille. Sonnant la retraite, les désœuvrés ont couru jusqu'à rejoindre le pont, sous le couvert d'une pluie de magie et de flèches qui soulevèrent la poussière du champ de guerre.
Le chaos retombé, nous pûmes constater l'évolution de cette lutte : aux côtés des aventuriers survivants se tenaient désormais deux draconides de l'infini, et un pantagruélique mo'arg. Le choix à faire était évident : les rebelles n'étaient pas en capacité d'affronter ces trois créatures. Peut-être ne l'étions nous même pas. Alors, tandis que Marchebruine s'élançait pour porter le combat à ces créatures, les rebelles allaient affronter le reste des désœuvrés.

Les draconides étaient puissants et habiles, armés d'armes d'hast, et doués de la magie du temps. Le mo'arg, lui, avait une force colossale, suffisante pour risquer de détruire nos corps par un seul de ses coups. Et notre combat fut long, ardu. Nous n'aurions peut-être guère pu vaincre, car après plusieurs minutes d'échanges de coups, les draconides invoquèrent leur magie pour faire ployer le temps et nous ralentir considérablement. Chaque geste prenait dix secondes de plus qu'il n'aurait dû - un concept déjà difficile à appréhender. Le mo'arg, lui, s'était couvert de flammes infernales issues de ses pouvoirs de gangrène. Pendant une seconde, l'issue ne pouvait sembler que désastreuse. Les créatures s'apprêtaient à nous achever.

Et c'est là qu'apparu la Couronne Dorée.

Le mo'arg fut détruit et repoussé d'une explosion arcanique surhumaine. Les deux draconides furent éliminés par des coups de lames à la précision incroyable. En une seconde, ce qui promettait d'être la conclusion à notre histoire avait été vaincu par des alliés impromptus. Le chevalier, aux plaques usées par le temps et au heaume doré apparu aux côtés d'un mage surgissant d'un florilège de pétales magenta, tenant avec lui une femme frêle mais élégante habillée de noir.

Mais il n'y avait pas le temps pour des congratulations. La bataille n'était pas terminée. Sur notre flanc, les désœuvrés continuèrent à battre en retraite, sans jamais souhaiter ce rendre. Ce combat serait, hélas, une lutte jusqu'à la mort de l'un des camps... Et la bataille, cruellement, venait de prendre un sens qui ne pouvait leur offrir d'espoir. Dans le sillage des aventuriers rebelles, Marchebruine et la Couronne Dorée s'en allèrent pour mettre fin à cette lutte.

Partout autour de nous, des escarmouches sur un terre autrefois elfique. Et, au centre de l'îlot final, une kaldorei au bleu déchiré, de bleu sombre, où était autrefois une vague aujourd'hui défigurée. Elle n'était que haine, et armée de gantelets au pouvoir encore inconnu. Levania Aro'deshal. La capitaine de la Déferlante, que nous avions connu, et aux côtés de qui nous avions combattu sur l'île du Sentier des Reniés. Durant notre séjour sur l'Arche, nous nous sommes demandés plus d'une fois où elle pouvait être. Et plus d'une fois, j'ai fouillé les visages des rebelles en espérant revoir le sien, et celui de ses hommes. Mais le destin est d'une cruauté pérenne. Hier alliée de circonstance, et désormais ennemie, le combat était inéluctable, et par notre choix de camp, il serait mortel.

La puissance qu'elle démontra était sans pareille à celle qu'elle possédait autrefois, grâce aux gantelets qui lui permirent de se vêtir d'une armure fantomatique devenant plaques d'obsidiennes affublée d'une cape écarlate. Son glaive lunaire, lui, muta en arme monstrueuse, fardée de crocs cruels.
Mais le combat était sans espoir. Malgré ses plaques qui se gorgeaient du sang versé, son propre sang, pour galvaniser sa puissance, elle restait victime d'une infériorité numérique colossale et face à la puissance conjuguée des membres de la Couronne Dorée et de Marchebruine, Levania du Carnage perdit bientôt la vie, aux côtés de ses désœuvrés s'écroulant un à un.

La bataille s'est achevée sur un victoire incontestable des rebelles et de Marchebruine. Et l'heure est aux réponses. Nous avons maintes question à poser à la Couronne Dorée. Cette victoire est aussi un symbole d'une possibilité : celle de pouvoir gagner même face à l'inéluctable des apôtres du Carnage. Pour la première fois, nous gagnions du terrain, et prenions une partie du territoire des forces qui se vouent à détruire le monde.

Désormais, nous devons libérer Eldre'thalas et ceux qui s'y trouvent, pour aller porter la guerre sur Fort Nihil, et ainsi, enfin détruire l'Arche et les rouages monstrueux qui l'habitent. Et je brûle de pouvoir être témoin que la chute de cette institution qui a dévoyé tant de vies, et tourné des aventuriers qui auraient pu être sauvés avec du temps et de la compassion, en des monstres annihilant ce qu'ils ont pu aimer un jour.

Nous vivons, et bientôt, nous vaincrons.
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