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 La fin d'une ère calcinée aux confins des temps

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Daniel Varenne
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Daniel Varenne


Messages : 317
Date d'inscription : 18/04/2018

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MessageSujet: La fin d'une ère calcinée aux confins des temps   La fin d'une ère calcinée aux confins des temps EmptyLun 18 Déc - 0:56

Citation :
Rapport du : À une date indéterminée
Mission : La fin d'une ère calcinée aux confins des temps
Lieu : Profondeurs de Rochenoire
Présents : Daniel Varenne, Mélusine Greenwood, Alcinoé Fal’theril, Brynhildr Asran, Edgan Reynor

Ordre de mission : Tuer Ragnaros et mettre fin à la tyrannie de la Première Flamme
Statut de la mission : Réussie

Rapport de mission :

Que les lecteurs de ce rapport sachent que chaque mot qui le compose est le reflet d’une sincère réalité. Que les noms qui y figureront, s’ils ne seront jamais connus par d’autres ceux qui s’y trouvèrent pour être témoins de la mort d’un monde, ont pourtant existé, et qu’ils survivront à jamais dans nos actes. Nos décisions.
Nous ne vous oublierons pas, Léandre. Honoré.

Le Traque-Flamme vaincu, et le Cœur de la Montagne détruit, nous nous sommes hâtés de remonter parmi les décombres du royaume de la Première Flamme, pour nous infiltrer au sein de sa forteresse et, à force de progression au travers des boyaux, finir par en atteindre le siège. Il n’y eut aucun adversaire pour nous empêcher de poursuivre : les ennemis étaient soit morts, soit trop désemparés pour venir s’échouer contre nos lames. Ou peut-être, seulement, le Seigneur du Feu leur avait-il donné l’ordre de se tenir hors de notre route, pour qu’il puisse châtier de ses propres mains notre arrogance quant à notre tentative de violer son royaume, où Azeroth et les Terres de Feu se rejoignaient pour ne former qu’un seul plan.

Avant que nous n’atteignions notre objectif, toutefois, Honoré s’arrêta pour nous adresser la parole. Souhaitant se confier tant que ça lui était possible, ignorant comme se déroulerait ce combat contre un dieu.
« J’ai honnêtement essayé de vous haïr ». Ces mots étaient comme un coup de couteau en pleines viscères, mais comment les lui reprocher ? Après tout, nous étions là pour détruire son monde, après avoir rendu vaines ses souffrances et son passé tragique. Mais il étaya : tout ce qu’ils voulaient, lui et les siens c’était récupérer le destin dont ils furent dérobés avant même qu’ils ne puissent l’apprécier. Bâtir un nouveau monde, sans se cacher ou souffrir par leur seule existence. Apprendre que tout ceci était un rêve, sans que tout semblait si réel, devait le briser. « Je pourrais attester de mille et une raison qui diraient que tout cela était bien réel… Mais je ne suis qu’un fantôme. »

Il confessa ne pas pouvoir nous haïr, bien que nous soyons les échos du monde prétendument authentique, dont ils ne seraient que les erreurs. Il nous remercia pour tout ce que nous avons accompli pour eux, malgré nos bonnes intentions qui ont simplement pavé leur damnation. Alors, en vérité, il nous remercia. « Pour avoir donné un sens à nos existences factices, et nous avoir offert la possibilité d’être vivants, ne serait-ce qu’un instant. Pour Léandre, pour Adeline… Pour les colons, et l’Humanité tout entière. »

Les mots du Héros resteront à jamais gravés dans nos esprits, car nous ne pouvions ignorer qu’ils pourraient être ses derniers. Et j’éprouvais moi-même une sincère amitié envers lui, cet homme illusoire mais qui était peut-être plus humain que nous ne le serons jamais.
Alors, nous avons repris notre chemin, après avoir réaffirmé notre respect mutuel et notre volonté de ne jamais oublié le sens du combat qu’il a mené, lui et son cher frère. Nous avons marché jusqu’à rejoindre une large plateforme, qui sera le glas de notre présence dans ce monde.

Une vaste salle ouverte, possédant des balconades fermant un large rectangle d’élémentium, où était installé un trône unique, opulent d’or et purifié par les flammes, sur lequel se trouvait installé l’Empereur de la Première Flamme, un nain entouré d’armes d’apparat de la Forge Noire, avec sa salle royale formée d’étoffes rouges décorées de crânes. Un nain cruel à la barbe et aux cheveux blancs, à la tête ceinte d’un diadème noir fumant enchâssé d’une topaze de braise. L’incarnation du faste et de l’excès, à la richesse absolue et aux gants et pieds couverts de plaques noires, quoique dénué d’armes.

Mais une présence plus étouffante se trouvait là : la monstrueuse créature et fléau de ce monde, Ragnaros, par-delà le balcon. Un visage aux os charbonneux, pris dans un insurmontable brasier que je ne pourrai décrire, et de cornes surgissant de ses tempes. À la fois un démon, un dieu, et un souverain : peut-être la pire menace que nous n’ayons jamais eu à rencontrer. Ses épaules étaient couvertes de spallières forgées du berceau chaotique d’un monde primordial alors, un amalgame de Création à la puissance sans commune mesure que nous étions venus ici tuer, malgré notre maigre humanité.

Je ne saurai parvenir à décrire la bataille qui s’en suivit. Il n’y avait pas de mots à échanger, en vérité, et les quelques paroles que le seigneur des nains sombrefers ont disparu de ma mémoire. N’en reste que le souvenir impérissable d’un chaos absolu, et d’une lutte pour notre survie, d’un combat pour que nous puissions retrouver notre monde. Combien de fois avons-nous manqué d’être écrasé par la puissance de Ragnaros, ou carbonisés par les sorts du sorcier qui alla s’abriter au sein du thorax de son dieu, qui le couva d’une barrière de pierre volcanique ?

Il nous attaque de toutes les façons possibles, qu’il s’agisse de par la puissance de ses flammes, d’un météore qui vint du ciel même pour venir s’écraser sur nous quitte à détruire l’ensemble de la salle du trône. Nous n’avions pour nous que les magies de nos mondes, résiduelles mais en laquelle nous avions une fois absolue, car nous ne saurions alors échouer : le sort de notre monde dépendait de notre capacité à y retourner.

Nous n’avons pu nous défendre que grâce au combat que nous avons mené contre Azraël. Et si celui-ci ne pouvait nous permettre d’accéder à la même puissance que celle qu’il nous conféra un jour au sein du Monastère, nous pouvions compter sur son aide précieuse, ainsi que celle d’Honoré, pour mener à bien cette lutte à corps perdu.
Qu’importe la pluie infernale qu’il invoqua pour la faire pleuvoir sur nous. Qu’importe les élémentaires qui vinrent se battre à ses côtés. Qu’importe que Sulfuras se soit illuminée par trop de fois pour essayer de nous souffler comme des insectes. Dès lors qu’Azraël le toucha par la force de sa lame et de sa magie pour lui rendre sa mortalité, et le condamner à être sensible à nos coups, nous nous sommes échinés et dépassés à notre seul objectif : celui de vaincre.

Plus d’une fois, nous n’avons survécu que grâce à la Lumière que su invoquer Honoré, pour nous protéger de sa foi et de ses talents des flammes infernales convoquées par le dieu. Sans lui, nous n’aurons jamais survécu pour écrire ces lignes, ou même relater ce récit que nul ne parviendra à croire. En nous offrant cette opportunité, nous avons continué notre combat, encore et toujours, malgré la reconstitution de la barrière protégeant l’empereur. Il aura fallu danser, et frapper pendant une éternité, alors que chaque seconde portait la promesse d’être la dernière, pour finalement réussir à outrepasser les nombreux météores et vagues de flammes qui vinrent nimber le champ de bataille.

À force de coups, nous parvîmes à rendre le visage du Dieu vulnérable. À force de blessures et de brûlures, nous finissions nous-même par frôler la défaite, une éventualité que nous ne pouvions accepter. Alors, de concert, nous avons attaqué : Azraël, l’Apostat de la Vie, Honoré, le héros d’un monde en cendres, et Marchebruine, aventuriers prêts à tout pour protéger le leur. Le paladin fonça à travers la salle du Trône, pour par l’allonge de son étendard traverser l’épaule de Thaurissan, tandis que nos efforts conjugués l’atteignirent tout autant en détruisant le corps de l’Empereur, jusqu’à tâcher ses robes glorieuses et indécentes d’un sang écoulé par des plaies déchirant le thorax. Des mains d’Alcinoé se formèrent une lance de lumière absolue, point final de cette lutte acharnée et symbole de la libération de l’Humanité, et la promesse de retrouver notre monde, qui traversa le crâne de l’empereur, qui chuta à sa mort hors de la carcasse du Seigneur du Feu.

C’est ainsi qu’il périt : lui, le destructeur et l’incarnation des Flammes. Son corps descendant et se dissipant, tandis que Sulfuras lâchée de sa main s’écrasa à la base du Mont Rochenoire. Ses spallières, sa couronne, s’éteignirent de concert, tandis que son corps se changeait dans une mer de cendres sans être rappelé aux Terres de Feu : en déformant le Azeroth par son grand œuvre et confondant les mondes ensemble, il s’est éteint définitivement, en même temps que les champs de destruction qui furent sa prison.
La terre se secoua et les mers s’affolèrent, jusqu’à ce qu’enfin le silence tombe. Le voile enflammé qui engouffrait les cieux interdits de ce monde factice se dissipèrent, dévoilant derrière le ciel d’Azeroth, et les innombrables étoiles qui le constellent.
Nous avions vaincu. Nous avions terrassé un dieu. Comment était-ce seulement possible ? N’était-ce qu’un rêve, une hallucination ? Les ardentes brûlures et les trop nombreuses blessures étaient, pour chacune, de cruels rappels à la réalité et ce qui suivrait bientôt : des adieux à un ami.

Il était là, face à la chute de l’Empire : face à ces joyaux incrustés dans le lointain cosmos, qui témoignait au moins d’une beauté qui existait par-delà la destruction et le malheur. L’étendard de Lordaeron la Déchue en sa main, observant de son regard clair l’illustre beauté du firmament, qu’il n’avait encore jamais pu voir de son vivant. Le vent, apaisé, flattait son visage et le nôtre. C’était un instant de contemplation volé, un moment à jamais gravé en ma mémoire.

Après quelques mots dédiés à son frère tombé, il nous confia qu’il pensait que nous disparaitrions plus vite. Mais le temps nous était compté, bien qu’il nous accorde quelques dernières minutes ensemble, pour que nous puissions nous dire au revoir. Nous entendîmes des sons de brisures, de cassures et de fissures, alors que des stries venaient se former sur le firmament, comme s’il était un dôme de cristal venant à se briser, dont les racines indomptée se déployèrent comme des cicatrices sur le plafond de verre, et ne se fracasse pour se désagréger en poussière cristalline, et ne laisser que des poussières de ténèbres.
Elle était là. La fin. Honoré se tourna vers nous, pour nous livrer ses derniers mots.

« Ecoutez-moi, aventuriers de Marchebruine. Non, Daniel. Mélusine. Alcinoé. Brynhildr. Edgan… Azraël. Quoi que vous croyiez, de ce que vous avez accompli ici aujourd’hui… Quoi que vous puissiez penser de ce triste spectacle et du rôle qui a été forcé sur vos épaules… Ne vous blâmez en rien pour ce qui se passe ici. N’ayez crainte, ou de larmes pour moi, ou pour Léandre. Quand bien même nous ne connaitrons jamais un nouveau lendemain, au moins serons-nous de même libres de nos souffrances et de nos fardeaux. Je ne rejoins pas l’Oubli avec la haine au cœur – je mentirai si disais ne pas être peiné, et apeuré… Mais vous avez accompli de grandes choses ici, et je ne saurai nier à quel point je fus fier de voyager avec vous. Alors ne soyez pas blessés de ma mort, je vais là où est ma place… Et vous devez retourner là où est la vôtre. Avec vos familles, vos amis… Et vos ennemis. Il vous reste encore beaucoup à accomplir… Pourque vous ne finissiez pas comme nous. »

Azraël confia ses sentiments envers Honoré, ses regrets de ne pas pouvoir l’amener avec nous. Nous avons, chacun notre tour, transmis nos amitiés, nos adieux, à cet ami et protecteur de ce monde illusoire, en faisant le serment de ne jamais l’oublier : car qu’importe ce que les faits pourraient dire. Il a été réel. Il a existé. Et ses mots, ses actions, ne perdront jamais de leur sens, pas tant que nous pouvons vivre pour transmettre leur mémoire.
« Souvenez-vous de Léandre. Souvenez-vous de ce monde
, si faux était-il. Et faites-en une force pour arrêter celui qui voudrait précipiter la Fin des Temps. Marchebruine, foncez comme une flèche au travers du temps. Foncez, et ne regardez pas en arrière. Foncez, rentrez chez vous, et sauvez votre monde ! »

Ce furent ses derniers mots, tandis que la réalité se déchirait autour de nous. Le monde tremblait, les montagnes à l’horizon se déchiraient sur elles même, s’effondraient en soulevant de monstrueux nuages de débris. Rochenoire lui-même se fragmentait, et des pans entiers du volcan s’écrasaient tandis qu’Azeroth rendait son dernier souffle. La croûte terrestre s’ouvra béante, dans un vrombissement inhumain, tandis que le cœur de la planète acheva d’éclater, et sous une pluie de cristal, à ces morceaux de verres imagés, le monde tout entier court vers sa fin promise.

Nous nous sommes retrouvés baignés dans une lueur stellaire et arcanique, d’un azur évoquant le cube que nous avions trouvé en Pandarie. Nous avons disparu de ce monde en destruction, en abandonnant derrière nous Honoré, le dernier Humain, le dernier espoir, le dernier souvenir d’un monde inexistant, pendant que nous quittions cette prison temporelle.
Nous sommes passés sur le chemin de l’espace et du temps, comme les flèches promises par Honoré, avec au lointain une lumière d’abord étiolée, affaiblie, puis aveuglante et chassant les ténèbres, jusqu’à ce que tout devienne blanc.
Puis, nous les avons entendus.

Le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles, les branches qui craquaient sous la caresse du vent. Nous sentions sous nos mains, nos bottes, le contact de l’herbe teintée de rosée matinale, et sur nos visages les chaudes attentions d’un monde doux : le nôtre. Puis, nous les avons vus : nos amis, ceux que nous avions abandonné derrière : nous étions de retour au Refuge des Embruns.
Il était en ruine, détruit par le passage de l’armée du Carnage et de ses hérauts, et du Père du Carnage. Mais nous étions chez nous. Nous avons redécouvert les visages de nos amis, de nos frères de lutte, qui ne crurent pas tout de suite à notre retour. Pourtant, les choses étaient changées : certains traits étaient plus âgés que lors de notre départ. Seth, le fils de Moren et de Lilia, courrait non loin, lui qui n’était alors qu’un simple bambin et Evey n’était plus l’adolescente que j’avais laissé derrière moi.
Nous étions partis durant plusieurs années. Trop d’années.

Et si je ne décrirai pas nos retrouvailles, laissées sous le sceau de notre intimité, à nous Marchebruine qui retrouvèrent notre foyer, je dirai malgré tout que jamais de pareils combats ne purent autant être justifiés que lorsque j’ai eu enfin l’opportunité de revoir les traits de ma fille.

Léandre, Honoré : nous tiendrons notre promesse, notre serment. Nous ne laissons pas ce monde subir le même destin que le vôtre. Nous ne laisserons pas le Carnage l’emporter. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour l’en empêcher, et plus encore : nous sauverons Azeroth. Et lorsque ce sera fait, lorsque nous pourrons enfin nous aussi nous reposer, sachez que nous ne vous oublierons jamais.

Vous êtes, et serez à jamais, des héros de Marchebruine.
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