Daniel Varenne Admin
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| Sujet: Rapport du 14/12/41 : Les Cristaux pour la Colline Jeu 16 Déc - 16:55 | |
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- Rapport du : 14/12/41
Mission : Les Cristaux pour la Colline Lieu : Sentier des Reniés Présents : Daniel Varenne, Halfjar Skaldhammer, Kriss, Haurst Gribeaubal, Mélusine Greenwood, Judith de Merillac
Ordre de mission : Briser les deux cristaux empêchant l'accès à la résolution du défi de l'île Statut de la mission : Accomplie
Rapport de mission : À la suite de notre arrivée sur l'île du Sentier des Reniés, et des révélations offertes par Levania Aro'Deshal, enchaîné par une rapide opération pour éclairer le prochain objectif, nous avons entrepris de profiter de quelques heures de repos en guise de préparations pour le combat à venir : deux cristaux à détruire, chacun à un endroit différent, pour libérer une colline et permettre à la Déferlante de pouvoir continuer leur quête de havre, et permettre à Marchebruine de quitter l'île - chose interdite par les règles du Père des Carnages.
Il n'y avait pas de places pour l'hésitation ou le temps mort. Quelques heures à peine après avoir saisi les premières bribes d'informations sur les raisons de notre présence et de ce qu'il faudrait faire pour se libérer de ce jeu cruel, le groupe marchait en direction du village. Les premières minutes de notre progression étaient perturbées par de lointains bruits d'explosions, et les cris des vies qui s'éteignaient alors.
Le village n'était pas loin, détruit par les flammes et marqué par les cendres et la ruine. Là-bas nous attendaient un groupe de quatre dragons au cuir noir profond, gardant le cristal, et dont les talents comportaient des sorts de magie temporelle pendant que nos alliés de la Déferlante, eux, allaient attaquer le village par un autre point. L'existence de ces dragons, qui posa beaucoup de questions, fut éliminée aux termes d'un rude combat où nous pûmes alors détruire un premier cristal. Les cadavres des dragons, eux, s'étiolaient en d'innombrables grains de sables qui se dispersaient au vent, comme s'ils n'avaient alors jamais existé. Et comme pour ajouter au mystères innombrables de cette île, nous aurons appris après le retour des aventuriers de la Déferlante que si cinq de leurs alliés avaient succombé contre leurs propres adversaires durant l'assaut, eux également s'étaient dispersés au vent.
Une bataille coûteuse pour la Déferlante, et épuisante pour Marchebruine. Nos alliés sont, de leurs côtés, partis en direction de leur campement, pendant que nous irions plutôt suivre le bruit des explosions qui, de l'aveu de Aro'deshal, étaient probablement à attribuer à Asbeel, le Héraut de la Ruine. Par volonté d'éventuellement secourir malgré le peu de latitude offerte par les règles restrictives ceux qui pourraient avoir survécu, la guilde s'est empressée de traverser un profond bois noir et obscur, aux cimes calcinées dépourvues de feuilles et couvertes de cendres, et de larges toiles d'araignées qui feraient pâlir celles qui hantent le Défilé de Deuillevent. Le bois quitté, nous sommes arrivés à proximité de hauts murs et de traces d'impacts récents, aux corps encore fumants. Certains portaient encore leur tabard, une mâchoire hérissée de crocs toute de beige faite, sur un fond pourpre - des couleurs de guilde qui m'évoquaient un nom barré de noir sur le tableau du Registre des Guildes : le destin des guildes bannies -. Les murs passés, ponctués d'autres cadavres détruits et calcinés, nous sommes arrivés sur un chantier naval délaissé, avec en son plein centre un navire éventré. Il n'y avait aucun survivant, il n'y avait aucun espoir de pouvoir apprendre quoi que ce soit de plus que la seule vision qui s'offrait à nous : celle d'Asbeel, le Héraut de la Ruine, vêtu d'une armure de cendres et voûté devant sa destruction. Il semblait éteint, jusqu'à ce que pour une raison ou une autre il ne s'anime, et s'approche de tout - particulièrement intéressé par Greenwood. Sa curiosité assouvie sans que l'on ne puisse en déduire quoi que ce soit, il s'en est allé, faisant traîner son absurde estramaçon derrière lui. Une fois l'écho de son arme dissipé, et sa silhouette en dehors de notre champ de vue, nous sommes rentrés au campement de la Déferlante pour nous préparer au dernier combat à venir.
Quelques heures après, le temps de combattre se présentait à nouveau. Au lieu d'une attaque séparés, nous avons cette fois convenu avec la Déferlante de combattre côte à côte, et si nous ne pouvions pas nous soigner mutuellement, au moins pourrions-nous tâcher de lier notre potentiel de combat. Les dragons furent de formidables ennemis, et le second cristal ne pouvait que promettre d'incarner un nouveau défi de taille. Nous ne fûmes pas déçus. En ralliant le fort désaffecté qui servait de refuge à cette gemme à détruire, nous avons pu considérer la menace à éliminer : deux puissants Garde-Courroux, deux musculeux Gangregardes et un énorme Gangrechien. Ces cinq démons, à eux seuls, étaient par essence des adversaires cruels, et les talents du chien démoniaque pour dévorer la magie fut plus grande que nous ne l'avions estimé - capable même de pouvoir dévorer une vague de flammes d'Invidia -. Aux côtés de la Déferlante, cependant, nous avons pu parvenir à vaincre, sans pertes. Du moins était-ce l'illusion que nous avions reçu durant quelques instants : depuis le toit effondré du fort en ruines s'est envolé un gigantesque Garde-Funeste. Le combat était inévitable, et le démon a fait bien peu de cas du cristal détruit entre temps, sa mission était de nous éliminer, la notre était de le vaincre pour accomplir et achever le défi. Cet adversaire seul se révéla être une plus grande menace que la petite cohorte qui le précédait, qui coûta la vie à trois des compagnons de Aro'deshal, malgré les efforts pour éviter les pertes. Blessés, épuisés, mais vainqueurs : c'est avec le manteau des survivants plutôt que des conquérants que nous avons une rallié une fois de plus le campement de la Déferlante.
Demain, enfin, pourrons-nous voir la conclusion de ces évènements, et je l'espère l'opportunité de voir les survivants de la Déferlante trouver le repos que je les estime mériter. | |
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