Mélusine Greenwood
Messages : 52 Date d'inscription : 11/05/2021
| Sujet: Marchebruine Contre la Mort Lun 6 Nov - 16:31 | |
| - Citation :
- Rapport du : 06/06/43
Mission : Marchebruine contre la Mort Lieu : Autel de l'arbre de vie Présents : Daniel Varenne, Mélusine Greenwood, Brynhildr Asran, Alcinoé Fal'theril, Edgan Reynor
Ordre de mission : Combattre et vaincre Azraël d'Auroréa Statut de la mission : Échec
Rapport de mission :
Azraël d’Auroréa, voilà un nom qui résonnait à tous dans notre esprit de bien des manières. Le vieillard qui avait servis de guide à Alcinoé et Asran n’était autre que ce titan, cette légende. Il ne mâcha aucun de ses mots nous jetant à la figure notre version idéalisée de l’héroïsme, notre infériorité face a Gadreel d’Auroréa, notre impuissance. Quand ce fut fait, il se présenta en mentor, et quel choix avions-nous sinon celui d’accepter ? Nous qui nous étions livré de grand cœur au jeu de Destin le Lieutenant du Père des Carnages. Notre tache était toute simple en apparence, nous devions le vaincre.
Si l’un de nous doutait encore de la puissance intrinsèque des auroréens, il fut bien vite détrompé. Il m’est difficile, malgré mes années d’étude, de trouver le bon vocabulaire, les bons mots pour décrire ce qui s’en suivis. L’Apostat de la Vie commença par nous mener dans un lieu où le temps n’avait nulle prise. Il n’y avait rien d’autre qu’une vaste étendue d’eau et un ciel cristallin. Nous marchions en une espèce d’étendu d’éternité sans savoir réellement ou était le haut, ou était le bas. Et dérouté que nous étions, envouté par ce décor inédit, nous devions malgré tout combattre et c’est ce que nous fîmes, encore et encore, un nombre innombrable de fois car même le temps ne semblait avoir prise en cet étrange endroit.
Je crois, au final, que j’ai aimé ce qui suivit, ne serait-ce parce que je ressentais de nouveau l’appel des arcanes, les lignes tellurique de ce monde brisé dans lequel j’avais encore du mal à puiser s’ouvrirent à moi et je n’ai, de mémoire, jamais sentie quelque chose d’aussi grisant. Enfin, le champ des possibles s’ouvrait. Enfin, je pouvais transmuter, créé, détruire à loisir, enfin je redevenais mage et non pas jeune femme impuissante issue d’un autre monde, dernière des siens, et à peine capable de lancer une boule de feu. Ainsi peu importait la douleur, peu importait l’échec, je me levais encore et encore pour le simple plaisir de ressentir à nouveau, de vivre. Aujourd’hui, alors que je couche ces lignes sur un parchemin, alors que je me rappelle de ces sensations, je mesure mon addiction à l’arcane. Ainsi est le fléau des mages.
Nous combattîmes donc, mais nous ne pûmes vaincre ce monument qu’étais l’auroréen. A chaque fois que nous brillions il brillait plus encore. La leçon fut dure et pour chaque coup porté, il nous en portait trois. Véritable incarnation de la mort, l’Apostat de la Vie nous imposait à la fois son rythme et son rang. Face à lui nous n’étions qu’insectes nous agitant vainement. Pourtant, toutes vermines que nous sommes nous réussissions à porter de rude coup et Daniel nous offrit la première ouverture quand Alcinoé recevait le premier compliment de cet être nous dépassant dans bien trop de domaine.
Enfin, l’entraînement pris fin. Il nous arrêta, sans que nous comprenions pourquoi, mais à nouveau, nous acceptions car il était maitre et nous étions élève. Aucun de nous n’en doutait. Si j’abandonnais à regret l’arcane, les lignes telluriques et ces sensations à la fois nouvelle et ancienne, j’étais heureuse de retrouver notre camarade Honoré.
Notre retour fut pourtant marqué d’une certaine culpabilité, on nous accueillit en héros et, pour ces âmes ayant perdu l’espoir, c’était bien ce que nous étions. Dans notre sillage, pour la première fois depuis bien des décennies, ces gens emportaient des batailles sur les fidèles de ce dieu dévoyés qu’était Ragnaros. Pourtant, ces victoires étaient aussi leur mort et nous devions l’annoncer.
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