Daniel Varenne
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 | Sujet: La chute du Flammelige  Ven 14 Avr - 12:39 | |
| - Citation :
- Rapport du : 31/03/43
Mission : La chute du Flammelige
Lieu : Caldeira, aux portes de la carrière
Présents :Daniel Varenne, Mélusine Greenwood, Brynhildr Asran, Edgan Reynor
Ordre de mission : S'échapper de la carrière
Statut de la mission : Accomplie
Rapport de mission :
Survivre à l'éboulement de la mine que nous avions fait s'écrouler sur nous-même tenait déjà du miracle. Nous n'avions que l'ardent désir de survivre pour manœuvrer des jambes fatiguées des corps lancinants après tant de combats se succédant. Dans ce saut de foi qui acheva notre fuite, nous avons tous fait un pari, celui de survivre à la gravité et à une chute dont nous ne pouvions prévoir l'ampleur.
Et nous avons survécu.
Alors que nous reprenions nos esprits, les gorges serrées d'anxiété et de soulagement de pouvoir vivre un nouveau lendemain, nous avons regagné le cœur de la carrière. Partout autour se nous se trouvaient les corps parfois amoncelés de ceux qui s'étaient battus pendant que nous détruisons l'usine à horreur de la Première Flamme : tant d'esclaves qui se sont battus à peine furent-ils délivrés, mus par l'opportunité de rendre ces trop nombreux coups qu'ils avaient reçu durant leurs sévices. Et si chaque vie perdue était un drame, elle était aussi le symbole d'une libération de ceux qui ont survécu, et du futur de la lutte de ce monde contre leurs tyrans. Machines, nains au service de Ragnaros : tous puissants qu'ils étaient, ils tombèrent aux mains de ceux qui ont brisé leurs chaînes.
Nous pensions sincèrement que la bataille était terminée. Que nous allions pouvoir rejoindre nos alliés, et retrouver le confort relative de la colonie de la Sainte Oubliée. Et, une fois n'est pas coutume, nous avons eu tort. Une voix profonde s'est élevée, résonnant par delà les montagnes. Une bourrasque d'air s'est soulevé, alors que quelque chose venait s'écraser contre le pic voisin à la carrière, et dont les ailes colossales laissaient derrière elles un sillage de destruction et de corruption enflammée. Des yeux reptiliens chargés de haine nous observaient, nimbées de cette puissance ardente. Puis, d'un mouvement trop preste pour sa taille gargantuesque, le Dragon s’est abattu sur la terre qui fut champ de bataille, et redressa sa tête vers les cieux ; sa gorge hurla sa véhémence aux cieux engouffrés des nuages menaçants et filtrant d’aurores corruptrices, puis s’abaissa à nouveau, recrachant un puissant rugissement soulevant les capes à la seule force de sa voix. Ce n’était pas un défi, mais une promesse. Une promesse, à nous, ses proies, que nous serions massacrés et dévorés pour la Première Flamme.
Et ce combat fut démentiel. Nous étions des insectes qui luttaient contre une créature qui avait la taille d'un Aspect, et nous nous échinions à frapper ses écailles dures comme de la pierre d'autant de coups de lames, de sorts ou de balles que nous puissions porter, en ne pouvant compter que sur nos pouvoirs et notre agilité pour s'esquiver à des coups qui pourraient trop facilement nous tuer. Nous étions comme des jouets entre les mains d'une cruelle créature.
Mais nous avons tenu. Nous avons combattu malgré les blessures et la fatigue, malgré que nous étions tous sur le point de sombrer dans l'inconscience : nous n'avions pas d'autre choix, et il n'y avait que la victoire, ou la mort. Trop de fois, la créature a cherché à s'envoler pour probablement faire déferler des flammes immenses que nous ne pourrions esquiver : ce n'a été qu'en retournant les machines sombrefer contre la créature que nous avons pu nous prémunir de trop de dommages. Et si, plus d'une fois, nous avons pu croire que nous ne pourrions vaincre : nous avons survécu.
Dans le dernier instant, c'est ensemble que nous avons vaincu cette créature, dans un assaut d'une rare coordination. Peut-être était le symbole d'une synergie que nous avions fini par atteindre, à force de mettre nos vies en jeux, côte à côte. Aussi formidable qu'il fut, le Dragon Flammelige s'est éteint, et la puissance dantesque qui l'animait mourut, et avec lui naquit les prémisses de l'histoire d'une révolte contre un empire de bourreaux que nous espérons voir se conclure par la victoire de ses opprimés.
Que la mort de cet adversaire serve de symbole à nos alliés et à ceux qui ont survécu dans ce monde injuste : il est possible de se défendre. Et si nous sommes appelés par des circonstances qui nous échappent à vaincre Ragnaros, je souhaite de tout cœur que l'humanité puisse un jour reprendre possession du monde dont ils furent privés.
Qu'importe la dimension où nous serons, mes vœux ne changeront pas.
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